15 février 2021 | Berne, Suisse. | Département Santé de l’EUD | EUD News
Le monde est en crise et les gens souffrent d’innombrables façons. Nombreux sont ceux qui sont en détresse et qui luttent sans un regard empathique, un mot ou un acte de sympathie. La religion du Christ est une religion d’amour et de compassion pour « nos voisins ». Elle consiste à identifier nos intérêts avec ceux de l’humanité et à soutenir les personnes dans leurs besoins, indépendamment de leur culture, de leur couleur ou de leur croyance.
Depuis le début de la pandémie de Covid-19, on constate une nette augmentation de la discrimination : discrimination sociale et raciale suscitée par la peur d’être infecté.
La xénophobie anti-asiatique qui est apparue dans un premier temps, a ensuite été remplacée par l’ostracisme envers les travailleurs de la santé, les employés des supermarchés ou toute personne perçue comme une menace, y compris les étrangers, les voisins, les collègues de travail ou les membres de la famille.
D’une manière générale, la discrimination est l’acte qui consiste à établir des distinctions entre les êtres humains en fonction des groupes ou des catégories auxquels ils sont perçus comme appartenant. Les personnes appartenant à ces groupes sont alors traitées de manière injuste ou exclues des contacts et des privilèges dont bénéficient les membres d’autres groupes.
Les discriminations, les micro-agressions quotidiennes ou les traitements nuisibles sont préjudiciables à la santé et au bien-être. C’est ce que les études ne cessent de montrer, en mettant en évidence le lien entre les expériences de discrimination et divers indicateurs de la santé mentale et du bien-être psychologique. Ceux qui sont régulièrement exposés à la discrimination ou aux micro-agressions se sentent souvent en état de vigilance constante, s’attendant à être une cible. Certains peuvent même éviter les situations où ils s’attendent à être mal traités. Une telle vigilance accrue est un facteur de stress chronique.
Plus récemment, l’impact de la discrimination sur la santé physique a également été établi, avec des résultats sur la mortalité, l’hypertension ou l’asthme incident, entre autres.
La discrimination étant un facteur de risque pour les maladies mentales et physiques, elle constitue un danger pour la santé.
Ainsi, alors que nous traversons la pandémie de Covid-19, nous devons veiller à ce que précaution, protection ou prévention ne deviennent pas synonymes de discrimination, d’exclusion ou de rejet.