Trois nouvelles églises ont été fermées dans la région de la Kabylie, en Algérie, les 15 et 16 octobre. Douze lieux de culte de l’Eglise Protestante d’Algérie (EPA) ont désormais été fermés par les autorités algériennes depuis 2018.
Celles-ci prétextent «un exercice du culte sans autorisation», selon Salah Chalah, président de l’EPA et pasteur de l’Eglise du Plein Evangile à Tizi Ouzou, dont le bâtiment a été évacué par les membres des forces de l’ordre le 15 octobre au soir alors que les chrétiens étaient réunis. L’association Portes Ouvertes rapporte que le pasteur Chalah et plusieurs membres de l’Eglise ont été battus.
Suite à ces fermetures, des centaines de personnes se sont rassemblées le 16 octobre devant le siège de la wilaya (circonscription administrative) de Béjaïa pour dénoncer cette atteinte aux libertés de culte et la fermeture abusive des églises. L’EPA a demandé «la levée des scellés sur les lieux de culte, l’arrêt des intimidations contre sa communauté et ses membres, l’abrogation de la loi liberticide de 2006, qui ne constitue, selon eux, ni plus ni moins, qu’un outil de persécution entre les mains des autorités, dirigé contre les chrétiens algériens».
Cette loi régule les conditions pour la pratique d’un culte autre que musulman. Elle précise notamment dans ses articles 5 et 9 que «l’affectation d’un édifice à l’exercice du culte est soumise à l’avis préalable de la commission nationale de l’exercice des cultes » et que «les édifices destinés à l’exercice du culte sont soumis au recensement par l’Etat qui assure leur protection».
La rédaction d’Evangeliques.Info