4 juin 2022 | Saint-Louis, Missouri, États-Unis | Maryellen Hacko | Adventist News Network | DIA
Décider qui seront les prochains dirigeants de l’Église adventiste du septième jour au niveau mondial est un processus qui se déroule tous les cinq ans lors de la Session de la Conférence Générale. Garantir la transparence et respecter la procédure en place sont essentiels pour s’assurer que les décisions soient prises de manière objective et que les besoins et les intérêts de l’Église adventiste mondiale et de ses membres soient respectés. Vu que l’élection des dirigeants est quelque chose qui intéresse la plupart des adventistes, il est important que ce processus soit compris.
À la base, la Session de la Conférence Générale est une réunion administrative au cours de laquelle des décisions importantes sont prises concernant l’avenir de l’Église adventiste. Alors que les délégués ont la responsabilité de voter sur les recommandations provenant de rencontres du comité exécutif ayant eu lieu en amont, la commission de nominations est chargée d’élire les dirigeants de l’église, tels que le président, les administrateurs de division et les directeurs des différents ministères de la Conférence Générale. Alors, comment la commission de nominations est-elle formée et comment fonctionne-t-elle ?
1. Comment la commission de nominations est-elle sélectionnée ?
Pour comprendre comment la commission de nominations est sélectionnée, il est important de comprendre ce que sont les délégués et comment ils sont sélectionnés. Vous pouvez lire notre article ici pour en savoir plus sur ce processus.
Étant donné que le processus d’élection commence par la nomination de candidats, la commission de nominations est formée le premier jour de la Session. Les délégués se séparent dans leurs propres divisions (appelées « caucus »), où ils choisissent chacun une partie de leur délégation qui devra rejoindre la commission de nominations.
Alors que chaque division sélectionne 10 pour cent de ses délégués réguliers, la Conférence Générale sélectionne 8 pour cent de ses délégués généraux (ceux qui sont employés par la Conférence Générale ou ses institutions) pour former la commission de nominations. Cette année, sur la base des calculs décrits dans les Statuts et Règlements de l’Église, il y aura 268 personnes au sein de la commission de nominations.
2. Qui peut faire partie de la commission de nominations ?
Il n’y a que deux exigences pour qu’un délégué soit autorisé à faire partie de la commission de nominations. Premièrement, il doit être un délégué accrédité présent. Deuxièmement, il ne doit pas occuper actuellement un poste qui fasse l’objet d’une élection. Cela signifie que les présidents, les secrétaires, les trésoriers, les vérificateurs et les responsables de département de la Conférence Générale et des divisions sont exclus de la commission de nominations.
« Techniquement, il n’y a que deux catégories de délégués généraux qui peuvent faire partie de la commission de nominations. Les premiers sont ceux qui siègent au comité exécutif de la Conférence Générale. Les seconds sont les 20 membres du personnel qui sont nommés délégués généraux de la Conférence Générale, » a expliqué le sous-secrétaire de la Conférence Générale, Hensley Moorooven. « Les autres seront des délégués réguliers. »
3. Quand la commission de nominations commence-t-elle ses travaux ?
Une fois que tous les 268 membres sont sélectionnés, la commission de nominations sera dirigée vers une salle privée où elle sélectionnera ses propres dirigeants, en commençant par un président. Une fois le président choisi, il dirigera la sélection des trois postes restants : vice-président, secrétaire et secrétaire adjoint. Une fois que tous les choix ont été faits et que les membres ont été informés de leurs responsabilités, le groupe commencera à sélectionner les dirigeants de l’Église.
« Pour cette Session 2022 de la Conférence Générale, la commission de nominations doit pourvoir 113 postes, » a expliqué Hensley Moorooven.
Cette année, étant donné que la Session de la Conférence Générale ne dure que 6 jours, au lieu des 10 jours habituels, la commission de nominations fera des heures supplémentaires pour s’assurer que toutes les nominations cruciales soient faites d’ici la fin de la semaine.
« Nous espérons que la commission de nominations sera élue d’ici lundi vers 11h, » a-t-il poursuivi. « Une fois qu’elle sera votée, nous écouterons le rapport du président de 11h30 à 12h30, nous irons déjeuner, avant de revenir accueillir un nouveau groupe d’unions, puis la commission de nominations débutera ses travaux vers 14h45 dans l’après-midi, Dieu voulant.
4. Comment fonctionne la commission de nominations ?
En raison de l’importance et de l’ampleur de sa tâche, la commission de nominations fonctionne indépendamment des autres délégués à la Session.
« Ils travaillent jusqu’à très tard, ont leur propre nourriture, leur propre salle, » a expliqué Hensley Moorooven. « Mais ils sont aussi membres de la Session générale. Lorsqu’il y a une recommandation faite aux délégués, ils arrêtent leur travail et votent sur cette recommandation, en plus de leurs responsabilités de nominations. »
Cette année, en raison de la nature hybride de la Session, des moniteurs seront installés dans la salle de la commission de nominations et diffuseront ce qui se passe dans le hall de la session avec les délégués. Au lieu d’avoir à laisser leurs travaux pour se rendre dans la salle principale et voter, la commission de nominations pourra voter à distance.
« Ils pourront rester dans la pièce et tout voir sur des écrans. Ils pourront voter par voie électronique tout en étant dans la commission de nominations car ils ont peu de temps cette année, » a expliqué Hensley Moorooven.
5.Que se passe-t-il quand une proposition de dirigeant est votée ?
Le premier poste considéré par la commission de nominations est celui de président de la Conférence Générale. Une fois élu, le président fait à la commission de nominations des recommandations concernant les autres administrateurs pour le reste du processus de sélection. Après le président, ils choisissent le secrétaire et le trésorier de la Conférence Générale, puis les autres administrateurs, puis les postes restants.
Lorsque la commission vote sur un nom, un responsable de la commission avisera le candidat pressenti. Si un dirigeant sortant n’est pas réélu, ils l’en aviseront d’abord, avant d’informer la personne qui prendra sa place.
Une fois qu’on aura notifié au candidat sa nomination, les responsables de la commission visiteront la salle principale de délibérations et interrompront ce qui est en cours de discussion pour annoncer la nomination. Cela s’appelle aussi un « rapport. » Il est rare que les délégués rejettent un rapport, mais si un délégué a des préoccupations, il est invité à les partager avec la commission de nominations en tant qu’invité. Une fois ses préoccupations exprimées, le délégué peut disposer et la commission décidera s’il convient de maintenir la proposition ou de reconsidérer sa décision.
6. Quels sont les défis auxquels fait face la commission de nominations ?
La commission de nominations étant composée de délégués venant des 13 divisions mondiales, ses membres parlent tous des langues différentes. Cette année, des traducteurs seront présents dans la salle de la commission de nominations pour traduire l’essentiel des délibérations (en anglais) en espagnol, en français et en russe.
Bien que le système soit déjà complexe, une autre complication supplémentaire cette année est le fait que plus de 600 délégués participeront à la Session à distance.
« Pour certaines divisions comme la Division de l’Asie du Sud (SUD), 60 pour cent de leurs délégués participeront en ligne. Il est donc impossible que leur quota de délégués qui se retrouveront au sein de la commission de nominations puissent tous être sur place, » a expliqué Hensley Moorooven.
Le fait que des membres de la commission de nominations participent en ligne ajoute également une autre couche de complexité en matière de confidentialité et de respect de la vie privée.
« C’est pourquoi chacun d’entre eux sera invité à signer un accord de non-divulgation, » a expliqué Hensley Moorooven. « Si quelqu’un n’est pas capable de garder les nominations secrètes et qu’elle les révèle avant l’heure, il sera exclu de la commission et nous voterons le nom d’un substitut pour le remplacer. »
7. Comment vous assurez-vous que Dieu dirige la sélection des dirigeants ?
Avant que la commission de nominations ne se réunisse chaque jour de la session de la Conférence Générale, ses membres font ensemble une prière et une méditation, et demandent à Dieu de diriger les décisions qui sont prises.
En plus de cela, Hensley Moorooven explique qu’au cours des quatre derniers mois, les organisateurs de la Session de la Conférence Générale ont rencontré le Comité Exécutif de la Conférence Générale et ont prié ensemble, demandant spécifiquement au Saint-Esprit de les baptiser. Il y a également eu 40 Jours de Prière en amont de la Session, au cours desquels des membres du monde entier ont prié ensemble pour l’avenir de l’Église adventiste.
« Je suis très impliqué dans toute la logistique et la préparation, » a dit Hensley Moorooven. « Il y a beaucoup à faire. Mais j’ai toujours été inspiré par l’histoire de Noé. Dieu dit à Noé de construire l’arche. C’est notre travail, faire de même. Mais il n’y a aucun moyen pour un être humain de faire entrer les animaux dans l’arche deux par deux. Nous devons compter sur Dieu pour faire sa part. »
« Nous voulons que le Saint-Esprit soit impliqué, car il y a des choses que nous pouvons faire, mais il y a aussi des choses que nous ne pouvons pas faire. Nous devons compter sur le Seigneur, » a-t-il dit.
Pour en savoir plus sur le fonctionnement de la Session, vous pouvez lire notre article sur la manière dont les délégués sont sélectionnés pour voter ici.
Si vous n’êtes pas délégué cette année, mais que vous souhaitez tout de même assister à la Session soit en personne ou en ligne, vous êtes le bienvenu. Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site gcsession.org/
Traduction : Patrick Luciathe
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