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Comment manger pour vivre et vivre pour manger

31 août 2022 | Loma Linda, Californie, États-Unis | Lisa Aubry | Centre médical de l’Université de Loma Linda (Loma Linda University Health) | DIA

La nourriture que nous mangeons et la façon dont nous la mangeons affectent notre santé de manière considérable, surtout notre santé cardiaque. Le développement d’une relation saine avec la nourriture à l’aide de principes directeurs de base peut donc jouer un rôle essentiel dans l’amélioration de la santé cardiaque selon le médecin Anthony Hilliard, chef du département de cardiologie de l’Institut international de cardiologie de l’Université de Loma Linda.

Le programme « Manger pour vivre » (Eat to Live) offre un cadre pratique de changements en matière d’alimentation pour une bonne santé cardiaque. Manger pour vivre, c’est considérer la nourriture comme un carburant pour le corps, a dit le docteur Hilliard. Souvent, l’approche inverse, c’est-à-dire « vivre pour manger », indique qu’une quantité disproportionnée de plaisir est principalement ou exclusivement maître de l’expérience nutritive, ce qui, selon lui, mène généralement à des choix malsains.

Inversement, manger pour vivre est un moyen d’optimiser l’état du corps pour profiter de nombreuses autres possibilités offertes par la vie, comme l’activité physique. Selon le docteur Hilliard, il est possible d’harmoniser les deux, soit vivre pour manger et manger pour vivre.

« La nourriture que vous devriez choisir de mettre dans votre corps devrait être celle qui lui permet de fonctionner de façon optimale, a-t-il expliqué. Il y a beaucoup de bonheur à manger tout en assurant au corps de trouver bien-être et valeur dans ce que vous lui donnez. C’est une situation gagnant-gagnant lorsque nous tirons du plaisir en faisant les deux. »

La formation de plaque dans le système vasculaire, qui affecte le fonctionnement du cœur, est causée par nos choix alimentaires, a-t-il dit, et il est essentiel de savoir quelles sont les composantes qui rendent la nourriture malsaine et la façon dont elles affectent le corps.

D’après le docteur Hilliard, les aliments riches en sucre, qu’on appelle aussi les glucides, jouent un rôle causal considérable dans la prise de poids et l’obésité, l’un des principaux facteurs contribuant aux maladies cardiaques. En réaction aux aliments riches en sucre, le corps déclenche une grande production d’insuline, qui stocke le sucre en gras. C’est ce phénomène qui fait en sorte que la « surdose » de sucre et la hausse radicale d’insuline empêchent les muscles et les organes d’extraire la valeur nutritive des aliments ingérés.

Cependant, les glucides complexes contenant des fibres constituent une meilleure option — le riz brun plutôt que le riz blanc, ou le pain de blé entier avec des noix plutôt que le pain blanc. Il faut plus de temps au corps pour digérer la fibre des glucides complexes. Ainsi, les sucres circulent plus lentement dans le sang et le corps évite la montée en flèche du glucose et de la production d’insuline qui crée des graisses.

Pour ceux qui cherchent à optimiser leur santé cardiaque et adopter l’approche manger pour vivre et vivre pour manger, le docteur Hilliard recommande quelques étapes de base qui vous mèneront loin.

Manger des aliments frais ; autrement dit, éviter les aliments qui ne se périment pas. 

Ces derniers ont tendance à être transformés et riches en sucre, y compris les agents de conservation malsains, comme le sirop de maïs.

« Si vous laissiez quelque chose sur le comptoir et qu’il ne deviendrait pas avarié avec le temps, alors c’est un signe que vous ne devriez pas le manger », a-t-il dit.

Inclure une variété de couleurs dans votre assiette. 

« Si vous regardez votre assiette et que tout a la même couleur, alors votre assiette manque sans doute de variété. »

Pour bien visualiser un repas équilibré et coloré, il est utile de diviser l’assiette. La moitié devrait contenir des fruits et des légumes. Le quart de l’assiette devrait être consacré aux protéines et l’autre quart, aux légumes-feuilles verts et aux légumineuses. En faisant cela, vous avez de bonnes chances de retrouver plusieurs couleurs dans votre assiette, a ajouté le docteur Hilliard.

Contrôler le rythme d’ingestion et les portions de nourriture. 

Le docteur Hilliard recommande d’imaginer que votre estomac est divisé en trois couches. Lorsque vous mangez, la couche inférieure de votre estomac devrait être remplie de nourriture, sur laquelle devrait se déposer une couche d’eau ou de liquides. La troisième, la couche supérieure de l’estomac, ne devrait contenir que de l’air, c’est-à-dire demeurer inutilisée. « L’objectif n’est pas de se remplir, a-t-il dit, mais d’obtenir suffisamment de carburant pour faire une activité. »

Selon cette approche du docteur Hilliard, vous devriez être capable de faire de l’exercice après avoir mangé. Si vous sentez que vous en seriez incapable, vous avez probablement trop mangé. « S’il y a quelque chose que vous aimez tellement, mangez-en à tous les repas, mais en petite quantité. Si vous voulez une autre portion de lasagnes, attendez trois heures. »

La fidélité à ces principes de base établira une fondation solide pour une bonne santé cardiaque et globale, a dit le docteur Hilliard. De là, vous pouvez, selon lui, continuer de construire à partir de ces piliers et personnaliser votre approche selon ce qui est le mieux adapté à votre corps.

Manger pour vivre et vivre pour manger ne constitue pas un régime, qui est temporaire. Il recommande plutôt de penser à cette philosophie sur la nourriture et l’alimentation comme une « aventure de vie » qui demandera constamment des ajustements avec l’évolution du corps.

Le programme de réhabilitation cardiopulmonaire de l’Université de Loma Linda offre d’autres conseils sur les bonnes habitudes d’alimentation pour ceux qui ont vécu un accident ou une intervention cardiaque ou qui vivent avec une maladie cardiaque. Visitez l’Institut international de cardiologie en ligne pour en apprendre davantage sur les services de soins cardiovasculaires offerts au Centre médical de l’Université de Loma Linda.


Traduction : Marie-Michèle Robitaille

Author Pôle communications

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