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Internationales

Des experts de l’Église rendent compte des initiatives de formation des dirigeants adventistes

13 octobre 2022 | Silver Spring, Maryland, États-Unis | Marcos Paseggi | Adventist World

Plus de 340 membres du Comité exécutif de la Conférence générale (GC-EXCOM) de l’Église adventiste du septième jour se sont réunis le 7 octobre 2022 pour la deuxième et dernière journée de la conférence Leadership, Éducation et Développement (LEAD pour son nom en anglais), qui s’est tenue au siège de l’Église à Silver Spring, Maryland, États-Unis. Une partie importante de la formation matinale a été consacrée à la discussion des joies et des défis du leadership de l’Église, et à l’exploration de ce que l’Église adventiste fait pour former les dirigeants actuels, les nouvelles personnes nommées, et planifier la formation des futurs dirigeants.

« Il n’y a aucune question dans notre église qui soit plus importante que le leadership », a déclaré Christon Arthur, doyen de l’université Andrews. « Il n’y en a aucune. »

« Il est difficile d’être un leader », a déclaré Cosmin Dan-Marica, qui sert en tant que pasteur d’église et directeur financier dans la Conférence de Tasmanie en Australie. « [Vous devez faire] des choix difficiles, des choix difficiles ».

Parallèlement à la prise de conscience de l’importance du leadership, il est essentiel que les dirigeants aient la possibilité d’apprendre les outils du métier, a ajouté Barna Magyarosi, secrétaire général de la division intereuropéenne (EUD). « Nous devons assurer le développement du leadership des dirigeants qui ont été nommés à des postes de direction importants, et ils sont généralement laissés seuls pour nager comme ils peuvent », a-t-il déclaré.

Andrea Luxton, présidente de l’université Andrews, est du même avis. « Si nous n’avons pas cette profondeur d’expérience personnelle pour faire face aux situations et la base de connaissances, cela va être très, très difficile », a-t-elle déclaré. « Vous pouvez [avoir] quelqu’un d’extrêmement intelligent et brillant, qui est très engagé envers Dieu, mais s’il n’a pas cette capacité de résilience lorsque les défis se présentent, cela peut le briser. »

Que fait l’Église ?

Au cours des dernières années, les dirigeants de la CG se sont lancés dans un plan délibéré pour mieux servir les dirigeants. Il s’agit de ce qu’ils appellent le Programme de développement du leadership de la Conférence générale, qui comprend un Conseil consultatif du leadership. Il implique également un comité de liaison avec l’université Andrews, puisque l’institution centenaire sera directement impliquée dans la formation des leaders adventistes du monde entier.

« Il doit y avoir une intentionnalité, alors que nous investissons dans la formation de leaders pour la mission », a déclaré Paul Douglas, trésorier de la CG. « Le résultat attendu [est] que nos dirigeants auront une plus grande connexion avec leur Dieu, mais aussi les compétences nécessaires pour faire le travail auquel Dieu les a appelés, donc plus nous grandissons ensemble en tant que dirigeants, plus nous pouvons aller loin », a-t-il ajouté.

L’idée est, entre autres, que dans le cadre du programme, les dirigeants organisent des conférences en ligne sur le leadership mondial pour les dirigeants nouvellement élus chaque mois de mars, a déclaré Artur Stele, vice-président de la CG. « Nous nous réunirons, nous ferons venir les personnes les plus expérimentées, et nous aurons des dialogues, des études de cas et des présentations. En outre, chaque septembre, il y aura [une] conférence mondiale sur le leadership pour les dirigeants actuels, afin d’étudier les questions d’actualité, et nous espérons que ce sera une bénédiction pour nous tous. »

Le rôle du Global Leadership Institute

Les dirigeants ont indiqué qu’ils allaient collaborer avec l’université Andrews pour mettre en place un LEADLab, par le biais de l’Institut de leadership mondial (Global Leadership Institute—GLI).

En présentant un rapport sur le travail et les initiatives du GLI, l’ancien trésorier du CG, Juan Prestol-Puesán, a dit qu’il voulait remercier les personnes qui ont participé au processus. « Merci à tous ceux qui ont entretenu la flamme du leadership, et aux personnes et institutions qui ont su mettre l’accent sur le bon type de leadership », a-t-il déclaré.

Prestol-Puesán a ensuite invité les responsables de l’université Andrews qui dirigent le GLI à monter sur le podium, y compris son président. Mme Luxton a déclaré que la préparation des leaders fait partie de l’ADN de l’université Andrews. « Dès le début, l’université Andrews était là pour aider à préparer les leaders », a-t-elle déclaré. « L’autre partie de notre ADN est le service à l’église mondiale… Nous sommes ravis de participer à cette initiative de la Conférence générale qui est axée sur le leadership et le service à l’église mondiale… J’espère que nous pourrons vous aider à aider vos leaders dans vos régions à être encore plus efficaces qu’ils ne le sont actuellement », a-t-elle déclaré.

La nécessité d’une formation au leadership

Le segment suivant comprenait une présentation du directeur du GLI, Erich Baumgartner, et du directeur associé du GLI, Randy J. Siebold. Ils ont partagé avec les membres du GC-EXCOM les résultats de deux programmes pilotes de leadership qui ont eu lieu au cours des deux dernières années.

En introduisant leurs présentations, Siebold a demandé aux membres présents de répondre à quelques questions liées au leadership en se levant ou en s’asseyant, selon leur réponse. Les questions étaient les suivantes : « Connaissez-vous quelqu’un qui… ne s’est pas senti préparé pour son poste de direction ? … a été dépassé par des conflits de leadership ? … semble avoir perdu sa motivation pour être un leader dans l’église ? »

Les réponses de l’auditoire ont montré un grand niveau d’unanimité dans les questions affectant le leadership. Les mêmes problèmes touchent la plupart, sinon la totalité, des dirigeants adventistes, ont semblé révéler leurs réponses. Cela souligne davantage l’importance de former les dirigeants à leur rôle, ont déclaré Siebold et Baumgartner.

M. Baumgartner a également expliqué que les changements rapides dans notre monde rendent le leadership encore plus difficile. « Nous vivons aujourd’hui non seulement dans un monde différent [du passé], mais le monde dans lequel nous vivons change constamment et efficacement. Et cela nous a affectés, ainsi que le travail que nous faisons en tant que leaders. »

Ainsi, la raison d’être du programme, selon M. Baumgartner, est la reconnaissance du fait que les dirigeants doivent se préparer à être des dirigeants efficaces de manière plus globale. « C’est l’objet de toute cette initiative ».

Origines et portée du GLI

L’idée d’un Institut de leadership mondial a vu le jour en 2019, a déclaré Baumgartner, le CG ayant fourni un financement de départ. Un peu plus tard, les organisateurs ont décidé de calquer leur institut sur celui de la mission, qui forme des missionnaires pour le champ de la mission à l’étranger.

En février 2020, les dirigeants ont participé à des conversations sur l’initiative lors de réunions au Cap, en Afrique du Sud. Mais la pandémie a commencé, ce qui a mis en suspens bon nombre de ces plans. Elle a également obligé les dirigeants à s’adapter à une nouvelle réalité et à s’ouvrir à la possibilité d’organiser la formation au leadership en ligne.

M. Seibold a expliqué certaines des choses qu’ils ont découvertes en cours de route. « Nous avons décidé que la première chose que nous devions faire était d’aider les dirigeants à se comprendre eux-mêmes », a-t-il déclaré. « Et cette idée centrale se produit lorsque vous comprenez mieux Dieu. Dans le contexte d’une connaissance de Dieu, il y a une clarté sur qui vous êtes en tant que personne. »

Le deuxième point, a partagé M. Seibold, consiste à aider les leaders à diriger avec les autres. « Il ne s’agit pas de diriger les autres dans le sens d’être dictatorial, mais vraiment d’essayer de trouver l’endroit où nous pouvons grandir et aider les autres à grandir. »

Seibold ajoute qu’à partir de la deuxième étape, ils sont passés au leadership dans les organisations. « Vous pouvez ne pas avoir un poste de direction de premier plan, mais la position ne détermine pas toujours qui dirige. »

Enfin, un élément essentiel du leadership est le processus de croissance, a déclaré Seibold. « Il ne s’agit pas seulement de devenir un leader, mais de continuer à devenir de plus en plus le leader que [Dieu] a voulu que vous soyez. Plus vous travaillez longtemps, plus vous vous améliorez. Ainsi, grandir pour la mission est devenu l’accomplissement ultime du leadership », a-t-il déclaré.

Commentaires des participants

Au cours de la dernière partie de la présentation, les dirigeants de GLI ont partagé une vidéo avec quelques commentaires de ceux qui ont participé aux programmes pilotes.

« Avec toutes les formations que j’ai suivies au cours des 20 dernières années, je n’avais jamais vécu quelque chose d’aussi profond », a déclaré Camila Skaf, innovatrice sociale et entrepreneuse de la division Southern Pacific (SPD).

Kayla Seuala, directrice de la vie étudiante de l’université d’Avondale, a ajouté qu’il y a tant de jeunes leaders qui pourraient bénéficier de cette formation. Maicer Romero, pasteur d’une église en Espagne, a abondé dans le même sens. « Ce programme a été extrêmement intéressant pour tous les pasteurs, et surtout pour moi », a-t-il déclaré.

« Ma croissance personnelle a été énorme », a déclaré Dan-Marica. « C’était révolutionnaire ; c’était transformateur. »

Les dirigeants du GLI ont déclaré qu’à l’avenir, ils espèrent commencer à planifier des conversations ou des visites avec les domaines intéressés au cours des derniers mois de 2022. Au début de l’année 2023, ils prévoient une formation intensive de 3 à 4 jours pour présenter les principales idées de croissance du leadership. Au milieu de l’année 2023, les dirigeants espèrent lancer un processus de 6 à 12 mois pour s’engager dans un voyage intégré de croissance du leadership.

Dans son discours de clôture, le président de la CG, Ted N. C. Wilson, a remercié tous ceux qui ont travaillé à la mise en place de ce programme de leadership. « Cela a demandé beaucoup de temps et d’efforts. Mais nous louons le Seigneur de ce que les choses ont maintenant coalisé », a-t-il déclaré. « Je veux encourager chacun d’entre nous à faire grandir des leaders pour la mission ».


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