21 juin 2021 | ADRA Brésil | DSA | ANN
Ces dernières années, en raison de la crise {sociale-économique?} du Venezuela et de la pandémie de COVID-19, Roraima a vu les effets de la faim et du sans-abrisme dans ses rues. Le nombre de sans-abri a considérablement augmenté. Sans moyen de subvenir à leurs besoins, la population souffre de pénuries alimentaires.
Fábio Salles, le directeur national de l’Agence adventiste de développement et de secours (ADRA), souligne que l’institution a tout mis en œuvre pour livrer de la nourriture à ceux qui ont faim. « Nous savons que c’est primordial pour ces familles, c’est pourquoi nous mettons l’accent sur les campagnes de sécurité alimentaire », explique-t-il.
Il ajoute que le meilleur exemple de ce grand besoin est celui des immigrants vénézuéliens. « Souvent, ils ne mangent qu’une fois par jour. Si nos projets n’existaient pas, la situation pourrait être pire. Nous devons nous unir pour nourrir ceux qui ont faim.
PROJET « REPAS CHAUDS
Pensant pallier la situation, ADRA a lancé en 2018 le projet » Repas chauds « . L’initiative sert environ 2 000 personnes par jour à travers une assiette de nourriture chaude, du dimanche au jeudi, dans différents endroits, comme la gare routière de Boa Vista et les abris où vivent les sans-abri et les sans-papiers, qui finissent par ne pas avoir accès à l’emploi et au logement pour produire leur propre nourriture.
Natássia de Azevedo, coordinatrice du projet, explique que pour que ces aliments parviennent aux personnes dans le besoin, une dizaine de personnes contribuent à la préparation des repas (déjeuner et dîner). « L’ensemble du processus est suivi par un nutritionniste, de la préparation du menu au plat du bénéficiaire. Ce suivi existe pour garantir la qualité des aliments et savoir si, effectivement, ils vont alimenter le régime alimentaire de ceux qui vont les consommer », précise-t-elle.
Le régime alimentaire est équilibré et suit le régime ovolacto-végétarien. Les ressources proviennent d’ADRA, qui compte également sur les dons de la communauté et des établissements commerciaux. Même face à des défis majeurs, avec cette initiative, l’équipe d’ADRA Roraima a servi plus de 180 000 repas entre janvier et mai 2021.
En outre, l’entité développe des activités qui offrent des opportunités à travers d’autres actions.
UNE AIDE QUI TRANSFORME
Le Vénézuélien Azul Aguinagalde est venu au Brésil en quête d’une meilleure qualité de vie. Sans argent, sans emploi et sa mère ayant un problème de santé à l’époque, il a fait de la rue son lieu de résidence. L’immigré était l’un des bénéficiaires d’une carte alimentaire mise à disposition par ADRA.
« Je m’occupais de ma mère, qui avait un cancer, et cette aide était essentielle », explique-t-elle. En juin 2020, Azul a perdu sa mère et s’est retrouvée seule dans le pays. Elle raconte qu’au milieu des difficultés, sa vie a connu une transformation. « J’ai reçu un message de l’équipe d’ADRA m’invitant à faire du bénévolat. J’ai apporté mon CV et j’ai été acceptée. J’ai mis tout mon cœur dans le projet. Je pouvais faire pour les autres ce qu’ils ont fait pour moi. J’ai été embauché ! Aujourd’hui, j’ai un contrat officiel, et c’est une joie d’apporter de la nourriture aux gens », conclut-elle, émue.