Photo : Le 31 janvier dernier, Ted N. C. Wilson, président de l’Église adventiste du septième jour, a serré la main de Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, président ghanéen, à la Maison du Jubilé à Accra, capitale du Ghana. Une photo offerte par la Maison du Jubilé.
Le 7 février 2020 | Ghana | Andrew McChesney, Adventist Mission | DIA
Lors d’une rencontre avec Ted N. C. Wilson, président de l’Église adventiste du septième jour, le président du Ghana a promis de protéger la liberté religieuse et accepté avec bonheur l’offre du pasteur Wilson de lire la Bible et de prier avec lui. En guise d’une liberté religieuse florissante dans ce pays ouest-africain, 20 000 adventistes étaient aussi réunis pendant le weekend pour célébrer cet événement marquant de l’histoire de l’Église en Afrique.
Le président du Ghana, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, a soulevé la question de la liberté religieuse après avoir accueilli une délégation adventiste à la Maison du Jubilé, siège du gouvernement ghanéen à Accra, capitale du pays.
« Bien que la majorité des Ghanéens soient chrétiens, notre population musulmane est plutôt nombreuse, et certains vouent encore un culte aux anciens dieux », a expliqué M. Akufo-Addo du bout d’une table entourée de dirigeants adventistes d’un côté et de représentants gouvernementaux de l’autre.
« Ils font partie de la population et nous vivons ici dans l’harmonie et la tolérance, a-t-il ajouté. Voilà une caractéristique distincte de notre pays que nous voulons préserver. »
Il en a fait la promesse après que le pasteur Wilson ait décrit les efforts de l’Église adventiste d’améliorer la vie des Ghanéens et des autres citoyens du monde en répondant à leurs besoins physiques, mentaux, sociaux et spirituels.
La présence adventiste au Ghana est considérable, comptant 342 000 membres qui adorent dans près de 4 000 églises d’après l’Office of Archives, Statistics, and Research (« Bureau des archives, des statistiques et de la recherche ») de l’Église mondiale. Parmi les pays du territoire de la Division du centre-ouest africain, c’est le Ghana qui compte le plus grand nombre d’adventistes. On estime qu’environ 71 % de la population ghanéenne de 28,8 millions d’habitants sont chrétiens alors que 18 % sont musulmans et que 5 % adhèrent plutôt à des religions traditionnelles.
La Parole et la prière
Le pasteur Wilson a remercié M. Akufo-Addo de soutenir la liberté religieuse et, vers la fin de la rencontre qui a duré une vingtaine de minutes, il lui a proposé de lire la Bible et de prier avec lui. Le sourire aux lèvres, M. Akufo-Addo s’est exclamé qu’il aimerait bien entendre la lecture d’un passage biblique ainsi qu’une prière.
Le pasteur Wilson a donc ouvert une petite Bible pour lire Michée 6:8 : « On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien; et ce que l’Éternel demande de toi, c’est que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde, et que tu marches humblement avec ton Dieu. » Il a fait une pause en lisant chacune des exigences de Dieu, c’est-à-dire de pratiquer la justice, d’aimer la miséricorde et de marcher humblement, puis a commenté leur signification. Dieu, a-t-il dit, bénit ceux qui suivent ce conseil.
M. Akufo-Addo a incliné la tête lorsque le pasteur Wilson a prié pour lui, sa famille, son administration, le Ghana et la population ghanéenne. En partant, il a également offert au président et à son équipe des exemplaires d’un livre écrit par l’évangéliste Mark Finley.
Ensuite, les membres de la délégation adventiste ont loué Dieu pour le grand nombre de dirigeants gouvernementaux qui ont eu la chance de découvrir l’Église adventiste lors de la rencontre.
« Généralement, les choses ne se déroulent pas ainsi, a dit Joe A. Hagan, le dirigeant expérimenté des affaires publiques de l’Église qui a organisé la visite du pasteur Wilson à la Maison du Jubilé. Une seule personne se présente habituellement, le président ou le vice-président. Mais cette réunion a été vraiment, vraiment formidable. »
Étaient aussi présents Mahamudu Bawumia, vice-président du Ghana, Akosua Frema Osei-Opare, chef de cabinet présidentiel, le secrétaire administratif, le secrétaire adjoint du président ainsi que le dirigeant gouvernemental responsable des affaires religieuses. Le pasteur Wilson, pour sa part, était accompagné de sa femme, Nancy, et des hauts dirigeants de la Division du centre-ouest africain et des deux unions de l’Église au Ghana.
Un 50e anniversaire à célébrer
Après la rencontre du 31 janvier, le pasteur Wilson a pris un vol de 30 minutes vers la ville centrale de Kumasi pour célébrer le 50e anniversaire de la Fédération du centre du Ghana, la première fédération noire d’Afrique. Les premières fédérations du continent africain, situées au sud de l’Afrique, étaient blanches. Puis la Fédération du centre du Ghana est devenue la première fédération noire lorsqu’elle a été mise sur pied en 1970. Pour obtenir le statut de fédération, une entité de l’Église doit être entièrement autonome financièrement.
Le samedi (sabbat) 1er février au matin, des milliers de personnes ont rempli un stade de Kumasi pour un culte d’adoration et de célébration. Les plus matinaux des 20 000 participants sont arrivés à 5 h puis sont restés jusqu’à 15 h 30. Durant le service, les dirigeants de l’Église ont décrit comment Dieu dirige la Fédération depuis le début et comment il bénit le Ghana aujourd’hui avec deux unions qui comprennent 19 fédérations et trois missions.
Le pasteur Wilson, lors de sa prédication de célébration, a incité les membres à ne pas se reposer sur les réussites passées de la Fédération, mais à continuer d’avancer par l’Implication totale des membres, une initiative de l’Église mondiale qui encourage chaque personne à faire quelque chose pour Jésus.
« Jésus revient bientôt, a-t-il dit lors de sa prédication diffusée en direct par Hope Channel Ghana. Y croyez-vous? Si oui, que faites-vous à ce sujet? »
En citant le livre Ministère évangélique, p. 343, il a dit, « L’œuvre de Dieu sur cette terre ne sera pas achevée à moins que les hommes et les femmes qui composent nos églises ne se mettent au travail et unissent leurs efforts à ceux des prédicateurs et des membres officiants de l’Église. »
Elie Weick-Dido, président de la Division du centre-ouest africain, a caractérisé l’anniversaire de rappel important de la puissance de Dieu.
« La célébration fut un encouragement pour tous les pays africains, leur rappelant que l’Église appartient au Seigneur, a-t-il dit en entrevue. Si nous lui faisons confiance et collaborons avec lui, il fera des choses qui dépassent notre entendement. Voilà ce que j’ai appris de la célébration de cette Fédération. »
Visite d’une église universitaire
Avant sa prédication de célébration, le pasteur Wilson a discuté avec des centaines d’étudiants de l’église universitaire adventiste de l’Université des sciences et technologies Kwame Nkrumah, une grande université publique à Kumasi. Dans une courte allocution, il a incité les jeunes à lire la Bible tous les jours et à participer à l’Implication totale des étudiants.
« Ayez du respect pour Dieu et pour sa précieuse Parole, a-t-il dit. Ne laissez aucune journée passer sans y passer du temps. »
Tard le samedi (sabbat) après-midi, il s’est arrêté aux bureaux de la Fédération du centre du Ghana dans la ville de Kwadaso afin de dévoiler la statue commémorative du 50e anniversaire, de regarder des dizaines de personnes être baptisées et de consacrer une nouvelle pharmacie centrale qui distribuera des médicaments aux établissements de santé adventistes du Ghana.
Le pasteur Wilson a visité le Ghana lors d’un voyage de trois semaines dans cinq pays. Il arrivait de la Jordanie, où une école adventiste a inauguré un agrandissement considérable. Il assistera ensuite à un sommet mondial sur le leadership de la Conférence générale au Cap, en Afrique du Sud, avant de terminer son voyage au Malawi et en Angola.
En entrevue, le pasteur Wilson a remercié le Seigneur pour la fidélité des membres d’église en Afrique : « Dieu est tellement vivant et présent dans le cœur des gens du Ghana et d’ailleurs en Afrique, repoussant les limites de la proclamation du message des trois anges jusqu’à la toute dernière personne. »
Traduction : Marie-Michèle Robitaille