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Un restaurant pour répondre aux besoins parce qu’ils veulent aider les gens

By 17 février 2020No Comments

Sandra Dombrowski, NAD | Adventist World | BIA

« Un acte de bienfaisance désintéressé !? Quoi ? » J’imagine un client entièrement satisfait de « Pulse Café » affirmant entre deux bouchées les qualités d’une cuisine végétale reconnue de tous.

C’est de la bienveillance désintéressée (un terme démodé qui signifie aider les gens sans rien attendre en retour) : la vision et la motivation « de Pulse Café », un nouveau restaurant végétalien adventiste du septième jour à Hadley, Massachusetts, États-Unis.

« Vous avez ouvert ce restaurant parce que vous voulez répondre aux attentes des gens ? »

Entrez dans « Pulse » et regardez autour de vous. De hauts plafonds et une palette de couleur grise et moutarde créent un espace ouvert moderne et accueillant. Un élégant piano à queue noir est niché dans un coin. Les tables et les chaises en bois qui remplissent la salle à manger sont fabriquées à partir de rondins centenaires récupérés au fond d’une rivière, ce qui donne à chaque pièce un caractère délicieusement ancien. Quelques canapés confortables et élégants sont disposés autour de cheminées à gaz, et d’autres cheminées en pierre allant du sol au plafond. « Le Pulse » dispose d’un bar à smoothie qui borde tout un mur du restaurant, ainsi que d’une salle pour la création de jus de fruits frais.

C’est un endroit attire, pour le seul brunch du dimanche, entre 600 à 800 clients. Chaque âme affamée venant dîner du « poulet » et des gaufres végétaliennes, ou pour le petit-déjeuner des burritos ou des tamales de maïs sucré, et autres, dégustent des produits tous fabriqués à partir de produits biologiques et d’origine locale dans la mesure du possible.

C’est la preuve d’une affaire avant-gardiste et sophistiquée, mais la véritable mission de Pulse consiste à utiliser son activité, son menu et autres au service de la société.

Bien que la motivation altruiste d’un restaurant au profit de la communauté étonne grandement le grand public, elle devrait être un modèle de méthode bien connue et une marche à suivre standard pour tout adventiste du septième jour. C’est sans aucun doute le cas de Lance Wilbur et Evita, sa femme, tous deux directeurs de Pulse, et des propriétaires Ted Crooker et Keith Rehbein.

Voilà quelle en est la raison.

Avant leur adhésion à l’adventisme, Lance Wilbur a étudié toutes les grandes religions dans sa quête de vérité (bouddhisme, islam, judaïsme, hindouisme). Et, il s’est rendu compte qu’elles avaient toutes un intérêt important sur la santé. « Avant de commencer à lire la Bible, j’avais arrêté de manger du porc et de la viande rouge. J’ai fini par devenir végétarien ou végétalien, et je ne savais même pas les implications profondes », a déclaré Lance. « À ma conversion d’adventiste du septième jour, j’ai réalisé qu’il y avait un sens donné à partir d’un message dans la Bible qui développait tout cela. »

Après son baptême, l’un des premiers livres qu’a lu Lance, c’est celui d’Ellen White intitulé l’Évangélisation. Dans sa lecture, il a découvert une application pratique de la grande mission de Jésus qui est d’annoncer la bonne nouvelle du salut au monde : répondre aux besoins physiques et spirituels des gens. Diverses institutions sont concernées par cette mission au monde : écoles, centres de bien-être, littérature, édition, médias et restaurants diététiques, mieux connus aujourd’hui sous le nom de restaurants végétariens ou à base de végétaux.

« Très enthousiaste de savoir que de tels établissements existaient, je suis donc immédiatement sorti pour les voir tous… et, j’ai découvert qu’il n’y en avait pas beaucoup », a déclaré Lance. Face à un besoin, il a décidé de le combler. « C’est l’une des raisons qui m’a amené jusqu’ici », a-t-il dit. Cela fait 18 ans qu’il a reçu le baptême, et il est formel : « Avec autant de connaissances, d’institutions, d’établissements et de prestations, nous ne pouvons que servir et aider dans notre entourage. Il faut agir avec efficacité et intervenir dans durabilité. Notre action dans la société ne peut se cantonner à des conversions ou se limiter à un aspect financier, mais il importe de montrer un véritable amour et intérêt pour une société qui court un réel danger. Des statistiques dans bien des domaines montrent les risques que courent ce monde ».

Voici Keith Rehbein, un fermier et homme d’affaires adventiste du septième jour de l’ouest du Massachusetts, intéressé à promouvoir l’œuvre de Dieu. Lorsqu’il a repéré un restaurant qui avait fermé et était à vendre, il en a vu une opportunité à saisir. Rehbein en a informé Ted Crooker,  un adventiste du Maine, qui avait récemment vendu une entreprise de construction et qui, parce que son cœur était également imprégné de l’esprit de bienveillance désintéressée, cherchait une occasion pour un ministère lié à la santé dans lequel investir plutôt que dans la bourse. Le projet d’un restaurant végétarien, dans le but de promouvoir à travers un centre d’influence, les valeurs d’une alimentation saine, vectrice de meilleure santé. Ainsi, Crooker a acheté la propriété, et une autre à proximité dans le but de créer une ferme biologique qui fournirait en partie des produits pour le restaurant.

Alors que Lance dirigeait une formation d’évangélisation dans l’ouest du Massachusetts, il rencontra Rehbein, et les deux ont découvert qu’ils partageaient la même idée autour de la santé. Surpris, Lance entend Rehbein lui faire part d’une propriété dont il est copropriétaire avec Crooker, et leur quête d’un associé dans l’objectif de créer quelque chose ! »

« De mon côté, a répondu Lance, je recherche une entreprise avec laquelle j’aimerais mettre sur pied un restaurant ! » C’est ainsi que démarra le « Pulse Café ».

De zéro

Lance et Evita avaient, chacun de leur côté, une petite expérience en administration et  la  restaurant et d’hôtellerie, mais ils n’avaient jamais travaillé tous deux ensemble. Ils se sont appuyés sur les instructions des livres d’Ellen White et les ont adaptées au XXIe siècle. « Nos débuts ne furent ni accompagnés ni formés par un professionnel en la matière », a déclaré Lance. « Nous avons dû nous documenter nous-mêmes sur tous les modes de restaurations qui nous soient accessibles, et trouver les travailleurs pour y arriver. Nous avons rencontré des propriétaires, et vu sur place différents gérants dans cette branche d’activité. Nous avons également fait appel à des consultants pour mieux  y parvenir ».

Le plus difficile ? Le démarrage. « Beaucoup apportent leurs opinions, et des divergences sur des concepts et des théories s’y sont mêlés », a déclaré Lance. « Un esprit d’entreprise sain. Du capital pour un bon apport financier, tels sont les bons ingrédients pour une telle aventure. Il faut construire, savoir passer des commandes et traiter avec les entrepreneurs. Et, comment acheter du matériel ? Neuf ou d’occasion ? Quel sera le type de point de vente ? Vous apprenez littéralement à vous occuper de tout cela. La méthode d’apprentissage la plus efficace est la pratique… C’est important à un plus haut point ».

Pourquoi un tel engagement en faveur de la société dont le seul but serait de transmettre et/ou de partager le message unique d’espoir et de plénitude des Adventistes du septième jour ? N’existe-t-il pas un autre moyen plus facile ?

« La plupart des gens ne mettront jamais les pieds dans votre église … [ou] peut-être inversement, souscriront à vos enseignements doctrinaux. Mais ce n’est pas le but », a affirmé Lance. L’objectif, a-t-il soutenu, est de sensibiliser les consommateurs sur un mieux-vivre à travers une hygiène de vie par une alimentation saine et équilibrée.

Pulse s’est inspiré de la méthode du Christ pour atteindre les gens. « Le Sauveur s’est mêlé aux hommes et femmes comme quelqu’un qui désire leur bien. Il a fait preuve de sympathie à leur égard, a répondu à leurs besoins, et résultat des compte, il a gagné leur confiance. Puis il leur a dit : « Suivez-moi ». (Le ministère de la guérison, p. 143).

« Nous croyons que l’alimentation végétalienne [à base de plantes] a été donnée par Dieu… C’est une approche pour atteindre les gens avec l’évangile », a déclaré Lance. « C’est le prolongement pratique du dessein de Dieu désireux de restaurer [l’humanité] (par une complète restauration complète qui englobe la santé, apporte la paix, et … influe sur le caractère).

Ce type de restaurant attire les gens, et c’est l’occasion pour les employés de Pulse de se mêler à toutes les catégories de personnes ; de montrer de la sympathie par un service attentionné et un comportement digne du Christ, puis de répondre à leurs besoins.

« Quels sont leurs besoins ? » a demandé Lance. « Se nourrir ! Ils viennent ici parce qu’ils ont besoin de se sustenter. Ils veulent manger. Donc si la nourriture est appétissante (agréable à la vue, sent bon et a bon goût) et que le service est de qualité équivalente, vous avez réussi à avoir la confiance des clients presqu’instantanément. Je n’ai jamais rien vu de tel… ».

La nourriture détient un fascinant pouvoir. « Aussi laïque que soit devenue la Nouvelle-Angleterre (l’une des régions les plus laïques des États-Unis), l’alimentation garde toujours un caractère un peu intime », a poursuivi Lance. « Il existe dans la relation entre le client et le service de restauration juste un niveau de décalage, celui de vulnérabilité et d’accord mutuel qui s’instaure. »

Revenir pour en savoir plus

La nourriture par son caractère attractive, fait entrer les gens et les fait revenir. Le service et l’atmosphère jouent un rôle majeur ; et faits à la manière du Christ ça leur réchauffent le cœur. En outre, Pulse offre également des solutions pratiques sur les risques sanitaires qui guettent la société, tout comme le Christ l’a fait. Au menu végétal sain, Pulse organise en plus des cours de cuisine pour les enfants, une manifestation de sensibilisation au cancer du sein, une exposition sur le dépistage des maladies, ainsi que des séminaires et des ateliers sur des sujets aussi variés que l’hypertension, les maladies cardiaques, le diabète et l’arthrite. Des conseils de bien-être individuels sont en plus donnés à ceux que cela intéresse.

Author Pôle communications

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