Dans la ville de Palerme, dans le sud de l’Italie, ADRA a financé des activités pour les réfugiés qui incluent un soutien scolaire, des activités récréatives, des moments d’écoute et des occasions où les nouveaux arrivants peuvent se familiariser avec les traditions culturelles et artistiques de la ville. [Photo : ADRA Italie]
Dans toute l’Europe, les agences de l’église continuent de travailler pour aider et intégrer les réfugiés.
Les réfugiés sont définis comme étant des personnes forcées de quitter leur pays pour échapper à la guerre, à la persécution ou aux catastrophes naturelles. Les réfugiés ne sont pas des statistiques, mais des personnes – des mères, des pères, des enfants et des personnes âgées – dont la vie a été bouleversée par les préjugés, les conflits, la violence ou les violations des droits de l’homme.
Sur les 79,5 millions de personnes déplacées de force dans le monde, 45,7 millions sont des personnes déplacées à l’intérieur de leur pays (PDI), 4,2 millions sont des demandeurs d’asile et 26 millions sont des réfugiés, selon un rapport du HCR datant de 2019. Pour les demandeurs d’asile et les réfugiés, cela signifie qu’ils ont été contraints de fuir complètement leur propre pays, laissant derrière eux leur foyer. Ils ont souvent dû prendre la fuite avec à peine plus que les vêtements qu’ils portaient, laissant derrière eux maisons, possessions, emplois et leurs êtres chers.
Environ un tiers des réfugiés sont accueillis dans les pays les plus pauvres du monde. La moitié des réfugiés dans le monde sont des enfants et plus de la moitié des réfugiés d’âge scolaire ne vont pas à l’école.Les réfugiés sont définis et protégés par le droit international. La Convention et le Protocole de 1951 Relatifs au Statut des Réfugiés est un document juridique clé. Il définit un réfugié comme étant « quelqu’un qui ne peut ou ne veut pas retourner dans son pays d’origine en raison d’une crainte fondée d’être persécuté pour des questions de race, de religion, de nationalité, d’appartenance à un groupe social particulier, ou à cause d’une opinion politique. »
La Mission d’ADRA pour les réfugiés
L’Agence Adventiste de Développement et de Secours (ADRA) travaille depuis des décennies pour aider les réfugiés en Europe et dans le monde. Parmi les nombreux projets mis en œuvre en Europe par ADRA Europe, la branche humanitaire de l’Église adventiste soutient une initiative à Dunkerque, dans l’un des plus grands, et des « pires » camps de réfugiés d’Europe. D’après les statistiques officielles, au moins 400 réfugiés se trouvent dans la région de Dunkerque.
Pour contribuer à l’intégration des réfugiés en Allemagne, l’Église adventiste, l’Advent Welfare Organization (AWW), l’Université Adventiste de Friedensau et ADRA Allemagne ont lancé l’initiative Gemeinsam für Flüchtlinge (« Ensemble pour les réfugiés »). Des projets sont développés au niveau des congrégations locales et des cercles d’aide et dans de petites associations liées à AWW.
Les projets sont variés et répondent à différents besoins.
Dans la ville de Hamm, la communauté adventiste gère un café pour l’intégration des réfugiés depuis 2017. Jusqu’à 30 personnes visitent régulièrement le café. Les organisateurs promeuvent l’échange entre les réfugiés et les Allemands, aident à l’acquisition de la langue et apportent un soutien dans de nombreuses situations de tous les jours.
« La langue est la clé de l’intégration, » ont indiqué les responsables d’ADRA Allemagne. « Nous aimerions améliorer le niveau de maitrise de la langue par les réfugiés de telle sorte que la scolarisation et la formation professionnelle deviennent possibles. Dans le même temps, davantage de citoyens devraient être intégrés dans le travail avec les réfugiés pour favoriser une plus grande coexistence entre les cultures. »À Berlin, AWW invite les réfugiés, quel que soit leur âge, leur origine ou leur religion, à se joindre aux résidents locaux. Les organisateurs proposent des jeux créatifs et du travail manuel pour les enfants, et les adultes peuvent discuter librement pendant qu’ils cuisinent et mangent ensemble. « L’objectif est de concevoir des activités communes et de créer des opportunités d’appliquer et d’approfondir les compétences linguistiques, » ont déclaré les responsables de l’initiative. « Jusqu’à 40 participants viennent aux réunions, qui ont lieu une fois par mois. Et les participants eux-mêmes décident du sujet à discuter lors de leur prochaine réunion. »
AWW à Schweinfurt invite les réfugiés et les familles socialement défavorisées à une table commune pour le déjeuner une fois par mois. Les réfugiés de Syrie et d’Afghanistan contribuent au buffet international pouvant accueillir jusqu’à 50 personnes. Pour les nombreux enfants, le groupe de bénévoles propose une garderie. « La table du déjeuner favorise l’échange entre les différentes religions et nationalités. Elle aide à surmonter les préjugés et contribue à l’intégration des réfugiés en Allemagne, » ont déclaré les organisateurs.
ADRA Italie ADRA Italie propose également aux migrants divers services visant à les aider dans leur cheminement vers l’intégration sociale sur le territoire italien. L’agence a ainsi organisé, entre autres, des cours d’italien pour adultes, des centres de jour et un soutien éducatif aux enfants afin qu’ils puissent s’intégrer et réussir dans leur pays d’accueil.
ADRA est également à l’origine d’une initiative éducative pour les enfants de la ville de Palerme, au sud du pays. « L’école est le lieu neutre qui favorise avant tout la mobilité sociale, élargissant les horizons de l’enfant par la formation et le développement, mais elle peut aussi se transformer en un lieu de discrimination, reproduisant les préjugés et les inégalités qui existent déjà dans le système social plus large, » ont expliqué les dirigeants d’ADRA. « L’objectif principal de ce projet est de renforcer le potentiel de chaque enfant et de promouvoir l’intégration sociale dans la communauté. Il est également important d’élargir les aspirations de l’enfant, » ont-ils souligné.
Les activités comprennent le soutien scolaire, des activités récréatives, des moments d’écoute et des occasions où les nouveaux arrivants peuvent se familiariser avec les traditions culturelles et artistiques de la ville. On propose également aux enfants réfugiés des camps d’été et d’autres activités qui favorisent l’intégration et l’amitié au-delà des frontières culturelles, ont dit les dirigeants.
Traduction : Patrick Luciathe