21 avril 2021 | Bern, Suisse | Andreas Mazza | EUD News
Le mardi 20 avril 2021, GAIN 2021 s’est poursuivi en ligne, toujours en raison de la pandémie actuelle. Une centaine de participants sont présents, dont des professionnels, des dirigeants et des travailleurs du secteur, la plupart venaient d’Europe, avec quelques représentants d’Asie, d’Afrique et des Amériques.
La deuxième journée a débuté par une présentation intitulée « Au temps du coronavirus », faite devant l’assemblée générale par Hanz Gutierrez, théologien et philosophe adventiste. Le professeur Gutierrez a souligné combien l’ère numérique apporte avec elle de nouvelles possibilités, mais aussi de nouvelles responsabilités. « L’utilisation des médias a un impact plus important aujourd’hui que par le passé et elle exige une plus grande attention et un plus grand sens des responsabilités. En outre, les médias redessinent et créent un nouveau sens de la réalité. La réalité virtuelle devient, à bien des égards, la vraie réalité. » Le monde numérique, qui a explosé en partie grâce à la pandémie, a transformé la réalité, même celle de la religion et de la spiritualité, et « nous ne sommes pas suffisamment préparés en tant qu’église à cette transformation », a poursuivi M. Gutierrez.
« Aujourd’hui – différent du passé – la relation entre les ressources est encore plus importante. L’internet a mis en évidence nos vulnérabilités et notre fragilité, et l’Église a le devoir de répondre à ces questions humaines critiques avec une empathie et une solidarité significatives. » Il conclut : « La solidarité envers la condition humaine est le cœur du message religieux, surtout à l’heure d’une épidémie mondiale. Nous devons construire une nouvelle religiosité empathique. »
Les présentations se sont poursuivies avec Dan Arsenie, SEO Marketer, qui a approfondi le thème » Tendances des moteurs de recherche et des médias sociaux après la pandémie « . « Il est indiscutable que la pandémie a complètement révolutionné le comportement sur internet. Si, par exemple, en 2019, au Royaume-Uni (RU), les sujets les plus recherchés étaient le football, le cricket et les films comme ‘Game of Thrones’, en 2020 – après la propagation mondiale du virus COVID-19 – les sujets ont radicalement changé et étaient tous liés à la pandémie. Sur le web, les gens posent des questions, par exemple sur les symptômes du COVID, sur les précautions à prendre contre le virus, et même sur la façon de se couper les cheveux (statistiques Google Trends).
« La pandémie a modifié nos habitudes, poursuit Arsenie, notamment sur les médias sociaux. » À titre d’exemple, le temps passé sur Facebook aux États-Unis est passé de 26 minutes par jour en 2019, à 34 minutes en 2020. Les médias sociaux en général ont connu une augmentation des utilisateurs (l’utilisation était en baisse en 2019), et les différentes plateformes sont devenues un reflet plus fidèle de la vie réelle. Enfin, les actions des entreprises qui gèrent les réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter et TikTok ont augmenté de façon exponentielle leur valeur. La bonne nouvelle pour l’évangélisation numérique, conclut Arsenie, est que le besoin de réponses aux questions existentielles a atteint des niveaux colossaux. C’est une opportunité que nous ne pouvons pas manquer. »
L’assemblée, comme le premier jour, s’est ensuite séparée en différents groupes (ateliers) qui allaient approfondir les thèmes les plus techniquement liés à la communication.
Le message exprimé par les différents intervenants peut être résumé en un concept simple et clair : le monde numérique fait apparaître – en partie grâce à la pandémie – les vulnérabilités et la fragilité de l’espèce humaine. Il est nécessaire d’adopter une approche empathique et solidaire pour répondre aux besoins les plus profonds des autres, et de transmettre l’espoir dans un monde incertain et confus. Notre message doit être clair, simple, empathique et bienveillant, avec un fort soupçon d’espérance.