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Santé

Les changements cognitifs. Peut-on les éviter ?

Peter N. Landless et Zeno L. Charles-Marcel | Adventist World | Février 2021

J’ai 18 ans. Ma grand-mère, qui est atteinte de démence, habite chez nous. Mes parents, mon frère et ma sœur plus jeunes, et moi lui prodiguons les soins dont elle a besoin. Il nous arrive même de manquer l’école pour aider nos parents. Ce n’est pas toujours facile ! Honnêtement, je m’inquiète de ce qui va arriver à mes parents et même à moi. Sommes-nous destinés à souffrir de démence dans notre vieillesse ? Certains disent que c’est inévitable. La démence est-elle évitable ? Quels conseils nous donnez-vous pour notre situation particulière ?

La démence est un problème courant. On estime qu’environ 50 millions de personnes dans le monde sont atteintes de cette maladie. Ce nombre – en constante augmentation – devrait atteindre la barre des 150 millions d’ici 2050. La démence est particulièrement en augmentation dans les pays à faible et à moyen revenu. Comme on peut le voir dans votre famille, la démence affecte non seulement la personne qui en souffre, mais aussi les membres de la famille – même les enfants qui habitent encore chez leurs parents (par exemple, l’absentéisme scolaire). Les coûts mondiaux liés à la démence sont estimés à environ un billiard de dollars américains chaque année.

Le rapport 2020 de la Commission Lancet énumère 12 facteurs qui contribuent à environ 40 pour cent des démences dans le monde. Il y a, entre autres, le manque d’éducation à un âge précoce, l’hypertension (pression artérielle élevée), l’obésité, le manque d’activité physique, la dépression, le diabète, le tabagisme, l’isolement social, la déficience auditive, l’exposition à la pollution de l’air, les lésions cérébrales traumatiques, et la consommation excessive d’alcool. Il est important de rappeler la position de l’Église adventiste à l’égard de l’alcool : l’abstinence totale. Bien qu’elle ait été ridiculisée par le passé, même par des scientifiques, on dispose aujourd’hui de preuves scientifiques solides qui soutiennent l’abstinence comme étant l’option saine, et confirment qu’il n’existe pas de niveau de consom- mation d’alcool inoffensif.

En ce qui concerne le risque de démence, de nombreux facteurs sont hors de notre contrôle, dont nos gènes et nos antécédents familiaux. En tant qu’adultes, nous n’avons aucun contrôle sur les années de scolarité que nous avons eues dans notre enfance. Par contre, nous devrions encourager ceux qui sont dans notre sphère d’influence à compléter leur scolarité (nous pensons particulièrement à votre frère et à votre sœur, lesquels s’occupent de donner des soins à leur grand-mère). Nous pouvons également faire d’autres choix de mode de vie qui peuvent prévenir, ou du moins retarder, l’apparition de la démence. Il n’est pas facile de changer de comportement. Nous avons besoin du soutien d’une famille et d’amis engagés et attentionnés pour contrôler le diabète, la pression artérielle, pour gérer la perte de poids, pour rendre compte d’un exercice physique régulier, pour rester branché et entretenir les relations.

En tant qu’adventistes, nous avons été bénis d’un message de santé d’ensemble et plein de grâce qui informe notre mode de vie de façons simples et pourtant puissantes : faire des choix judicieux, de l’exercice physique, boire de l’eau pure, croire en Dieu et avoir confiance en lui, se reposer la nuit et profiter du repos du sabbat, sortir au grand air autant que possible, mener une vie équilibrée (tempérance), adopter un régime végétarien sain et équilibré, et bénéficier de relations solides et solidaires. Mais ces bénédictions ne sont pas seulement pour nous ! Elles doivent être partagées avec notre famille, nos amis, et nos collectivités.

Et n’oubliez pas la meilleure nouvelle, quelles que soient nos circonstances : « Ma grâce te suffit [la grâce de Dieu], car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. » (2 Co 12.9)


Peter N. Landless est cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, et directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale.

Zeno L. Charles-Marcel, M.D., est directeur adjoint du Ministère de la santé de la Conférence générale.

Author Pôle communications

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