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Les dirigeants adventistes ont un aperçu du nouveau programme de leadership

By 21 février 2022No Comments

21 février 2022 | Silver Spring, Maryland, États-Unis | Andrew McChesney | DIA

Un président nouvellement élu aux États-Unis a près de trois mois pour se préparer à prendre ses fonctions après le jour des élections. Dans l’Église adventiste du septième jour, un président nouvellement élu prend ses fonctions immédiatement.

Pour Artur A. Stele, la rapidité de son accession à la fonction de président de la Division Eurasienne (ESD) en 2000 l’a laissé sous le choc. Artur Stele avait une expérience de dirigeant en tant que pasteur, doyen universitaire et président de l’Université adventiste de Zaoksky en Russie, mais il n’avait jamais dirigé une entité telle que l’ESD, qui supervise l’œuvre de l’Église adventiste sur 11 fuseaux horaires en Russie et dans d’autres anciennes républiques soviétiques.

« J’étais sous le choc, » a déclaré Artur Stele. « J’étais jeune et inexpérimenté. »

Mais il a reçu une bouée de sauvetage peu de temps après son élection pendant la Session de la Conférence générale à Toronto, au Canada. L’ancien président de la Conférence générale, Neal C. Wilson, lui a parlé lors d’une séance de mentorat informelle qui a aidé Artur Stele à être tout de suite opérationnel.

« Il a passé peut-être 15 minutes avec moi, mais je m’en souviens jusqu’à présent, » a déclaré Artur Stele, aujourd’hui vice-président général de la Conférence générale, l’organe administratif de l’Église adventiste mondiale.

Reconnaissant l’importance du mentorat dans la direction, Artur Stele ainsi que d’autres dirigeants adventistes en ont fait un pilier dans une proposition de programme de développement de l’administration de la Conférence générale qu’ils ont affirmé avec enthousiasme lors du deuxième Concile annuel de l’Église mondiale sur la direction, intitulé « Développer des dirigeants pour la Mission, » et qui a eu lieu du 9 au 10 février 2022.

L’initiative, une fois officiellement approuvée et votée, sera financée par la Conférence générale et mise en place avec l’aide du Global Leadership Institute (Institut mondial de leadership) de l’Université d’Andrews. Le programme innovant cherche à apporter aux dirigeants de l’Église trois pistes d’apprentissage :

(1) LeadLAB, une série de séminaires et d’ateliers de développement des dirigeants, ciblés à court terme et proposés aux divisions qui souhaitent participer ;

(2) LeadCONFERENCE, une conférence annuelle de développement du leadership qui coïncide avec le Concile annuel de la dénomination ; et

(3) LeadMENTORS, un programme de mentorat personnalisé et sur mesure et proposé aux dirigeants qui émergent.

Former des dirigeants pour la mission

Le président de la Conférence générale, Ted N. C. Wilson, a souligné que l’objectif du programme de développement du leadership était de faire avancer la mission de l’église qui est de préparer les gens au retour de Jésus.

« Le thème du cadre de développement du leadership est la formation de dirigeants pour la mission, » a-t-il dit lors du Concile de l’Église mondiale sur le leadership, à l’occasion d’une vidéoconférence par Zoom qui a rassemblé environ 80 dirigeants de la Conférence générale, les 13 divisions mondiales de l’Église, ses trois champs attachés, l’Agence adventiste de développement et de secours (ADRA), plusieurs universités et d’autres entités.

L’accent missionnaire a été réitéré par le trésorier et directeur financier principal de la Conférence générale, Paul Douglas, qui, avec le secrétaire de la Conférence générale, Erton Köhler, travaille en étroite collaboration avec Ted Wilson sur le programme de développement du leadership de la Conférence générale.

« L’objectif ultime est de former des dirigeants pour la mission qui démontreront le caractère du Christ, » a déclaré Paul Douglas lors de la conférence par Zoom.

La composante LeadLAB du programme toujours en évolution a fait l’objet d’une expérience pilote en 2021 dans la Division du Pacifique Sud (SPD) et dans la Division intereuropéenne (EUD). LeadLAB trouve ses racines dans une proposition qui a été présentée il y a deux ans lors d’une conférence sur la direction et gestion au Cap, en Afrique du Sud. Les dirigeants de l’Église ont convenu lors du Sommet mondial sur le leadership en 2020 de créer un institut du leadership basé au siège de la Conférence générale à Silver Spring, dans le Maryland. La pandémie de COVID-19 a cependant perturbé ces plans et amené les responsables à opter pour un programme largement en ligne.

Ted Wilson, soulignant que le programme reste un travail en chantier, a déclaré qu’il était facultatif et pas obligatoire et qu’il visait à développer et non à remplacer les programmes de leadership existants que les divisions pourraient avoir en place. Les divisions peuvent aider à façonner le programme alors qu’il se développe, et leur implication dans sa mise en forme sera appréciée, a-t-il déclaré.

« Il s’agit d’un travail collaboratif, car tous seront impliqués pour aider à créer quelque chose qui contribuera à “Former des dirigeants pour la mission,” » a déclaré Ted Wilson plus tard par e-mail.

On envisage également que d’autres institutions éducatives de la Conférence générale telles que l’Institut international adventiste d’études avancées (AIIAS), l’Université adventiste d’Afrique (AUA) et le pôle Santé de l’Université de Loma Linda (LLUH), ainsi que d’autres, puissent être impliqués dans le programme.

Lors de la rencontre par Zoom, Ted Wilson a présenté une proposition dans laquelle la Conférence générale apporterait un « financement substantiel » au programme jusqu’en 2025, après quoi une décision devrait être prise sur la manière de procéder au-delà de cette période. Il a exprimé l’espoir que les 13 divisions de l’Église, ainsi que les champs attachés suivants, l’Union Mission du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, l’Union mission chinoise et le champ d’Israël pourraient participer dans un avenir proche jusqu’en 2025.

Le programme pilote est perçu comme un succès

Les dirigeants de la SPD et de l’EUD ont exprimé leur soutien appuyé au programme de développement de la direction. Plusieurs centaines de dirigeants d’église dans les deux divisions ont participé à un projet pilote de séminaires LeadLAB au cours de l’année écoulée.

« La Division du Pacifique Sud est très heureuse de faire l’objet d’un essai, d’être, je suppose, un cobaye, » a dit le président de la SPD, Glenn Townend. « Le matériel que nous avons reçu jusqu’à présent est absolument excellent. »

Il a fait l’éloge du programme LeadLAB comme étant « vraiment spirituel, biblique et pratique, » ajoutant : « Nous aimons vraiment la direction dans laquelle va la Conférence générale, et c’est formidable de participer à l’expérience. »

Mario Brito, président de l’EUD, a déclaré avoir prié pendant des années pour trouver de bons leaders, et qu’il était au « septième ciel » avec le programme et plus particulièrement avec la formation offerte par le Global Leadership Institute de l’Université d’Andrews.

« Nous sommes ravis, » a-t-il déclaré. « Je remercie le Seigneur parce que vous cherchez vraiment à comprendre nos besoins et à nous aider à les satisfaire… C’est une opportunité de grandir à l’image de Jésus-Christ… Je remercie la Conférence générale et Andrews. »

Erich Baumgartner, directeur fondateur du Global Leadership Institute de l’Université d’Andrews, a déclaré qu’il était encouragé par les projets pilotes avec les deux premières divisions et qu’il attendait avec impatience son expansion.

De nombreux autres dirigeants dans les divisions ont offert un soutien sans réserve au programme lors de la conférence par Zoom. G. Alexander Byant, président de la Division nord-américaine (NAD), et Si Young Kim, président de la Division Asie-Pacifique Nord (NSD), l’ont qualifié d’amélioration bienvenue des programmes de leadership déjà en place dans leurs territoires. Les participants au programme sur Zoom ont également souligné l’importance de la formation à la direction et l’administration dans l’accomplissement de la mission de l’église.

« Les dirigeants doivent être formés pour se concentrer sur la mission, » a déclaré Guillermo E. Biaggi, organisateur de la conférence et vice-président général de la Conférence générale. « La mission est vraiment importante pour nous. »

Randy Siebold, directeur adjoint du Global Leadership Institute de l’Université d’Andrews, a ajouté : « La réalisation ultime est de faire ce que le Christ a dit : “Allez et faites des autres des disciples”. »

Le Concile de l’Église mondiale sur le leadership, qui s’est tenu pour la première fois en pleine pandémie de COVID-19 en 2021, a couvert divers aspects de la réflexion et de la planification stratégiques dans le but de proclamer les messages des trois anges avec la puissance du Saint-Esprit et de voir la pluie de l’arrière-saison amener l’œuvre évangélique jusqu’à sa conclusion. Les présentations des intervenants ont permis d’examiner de plus près l’activité axée sur la mission au sein des organisations de l’Église adventiste, les techniques d’auto-évaluation et d’évaluation, le développement futur des dirigeants, les avantages de la formation au leadership après les élections, la beauté du mentorat des jeunes administrateurs, la nécessité de penser stratégiquement pour atteindre les objectifs établis dans le plan « J’irai » mis en place par l’Église mondiale, et les encouragements contenus dans la Bible et dans les écrits d’Ellen White pour accomplir dans l’unité la mission de l’église.

Une voie pour aller de l’avant

En développant l’illustration initiale rapportée au début de cet article, Artur Stele a partagé une présentation lors de la conférence sur l’importance de la formation des dirigeants immédiatement après les élections, faisant remarquer que l’élection présidentielle américaine a lieu début novembre tous les quatre ans et que le président prend ses fonctions le 20 janvier de l’année suivante. Pendant cette période de transition, le nouveau président a le temps de se préparer. Mais, a-t-il dit, dans l’Église adventiste il n’y a pas de période transitoire similaire, ce qui l’a au départ amené à être anxieux lorsqu’il a été élu président de l’ESD en l’an 2000.

Immédiatement après son élection, Neal Wilson, le père de Ted Wilson, l’avait pris à part et lui avait demandé : « Artur, qui voyez-vous comme secrétaire et trésorier de la division ? »

« Il m’a interrogé pour savoir quelle était ma compréhension, » a dit Artur Stele. « J’ai dit : “J’ai besoin de quelqu’un qui connaisse la division. Je ne la connais pas.” »

Artur Stele a proposé deux noms, et Neal Wilson a répondu : « Vous êtes un homme très sage. Je voulais les recommander moi-même. »

Cette brève interaction a donné à Artur Stele l’encouragement et l’ancrage dont il avait besoin pour aller de l’avant.

Artur Stele a appelé l’église à faire davantage pour former les dirigeants. « Personne ne vous dit vraiment comment nager, » a-t-il déclaré. « Vous apprenez simplement à le faire. Mais des décisions stratégiques importantes doivent être prises dès le début. »

Lisant un extrait du Manuscrit 149 d’Ellen White, daté de 1902, il a conclu : « Si vous pensez que des hommes n’ont pas toute l’expérience que vous avez, alors n’attendez pas d’eux tout ce que le Seigneur attend de vous. S’ils ont besoin d’instructions, essayez de les instruire comme vous avez été instruit. »


Traduction : Patrick Luciathe

Author Pôle communications

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