20 décembre 2021 | Mauritania | Njock David Vivien et Abraham Bakari | WAD | ANN
La cérémonie s’est déroulée le 23 novembre 2021 à El Mina (banlieue de Nouakchott, la capitale mauritanienne), en présence du président de la Division Afrique de l’Ouest et du Centre (WAD), du superviseur sous-régional de l’Agence adventiste de développement et de secours (ADRA) et des autorités locales.
ADRA Mauritanie vient de mettre en place un centre communautaire à El Mina. Ce nouveau centre, qui brille de mille feux, a été construit avec 34 000 bouteilles en plastique remplies de sable. C’est ce qui forme l’ossature du bâtiment au lieu de briques ou de parpaings. Le bâtiment de thermorégulation compte trois étages et totalise 180 m2 (plus de 1 900 pi2). Il a été réalisé dans un souci de protection de l’environnement et de recyclage des déchets plastiques.
Les bouteilles ont été collectées par les jeunes de la commune dans les écoles et les ambassades. Certaines d’entre elles ont été achetées, car elles étaient devenues une denrée précieuse. Le coût du projet s’est élevé à environ 117 000 USD (68 000 000 FCFA). Il a été cofinancé par ADRA International et ADRA Belgique.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre des activités de renforcement des capacités d’ADRA par l’éducation et la formation aux petits métiers.
Lors de la cérémonie d’inauguration, le Dr André Saenz, directeur d’ADRA Mauritanie, a rappelé l’objectif du centre, qui repose sur trois piliers principaux : « la santé de la population ; l’apprentissage de l’informatique et des langues telles que l’anglais, le français, l’espagnol ; et la mise en place d’un auditorium polyvalent pour des rencontres pédagogiques au profit des jeunes. »
Les personnes présentes à la cérémonie n’ont pas manqué d’apprécier le dynamisme d’ADRA Mauritanie, au regard de sa proximité avec les populations, de la disponibilité de ses volontaires, de la pertinence de ses projets, et surtout de son expertise partagée avec les autres organisations sociales en place dans le pays.
Le maire de la localité a apprécié la présence d’ADRA à El Mina et a promis de soutenir son action, exprimant le souhait que « les jeunes populations saisissent l’opportunité de ce centre communautaire pour recevoir une éducation holistique qui combine le mental, le physique et le social ».
Les jeunes « talibés », comme on les appelle ici, trouvent en ADRA une ressource complémentaire pour les sortir de l’analphabétisme et de la rue, où ils sont habitués à la mendicité, à la violence, à l’alcoolisme et surtout au tabagisme. Parmi eux, le jeune Oumar Tall, responsable d’une association qui œuvre pour l’insertion des jeunes sans diplôme, affirme qu’« ADRA est une chance pour les jeunes ».
Quant aux femmes, elles apprécient la disponibilité d’ADRA pour l’éducation des jeunes filles dans un contexte où elles sont souvent marginalisées.
Le Dr Elie Weick Dido, président de l’ADE, a apprécié les efforts déployés dans la mise en œuvre de ce projet et a félicité l’équipe d’ADRA pour son dévouement. Il espère « que les populations s’approprieront ce centre d’influence et qu’elles en feront bon usage. » Le pasteur Same Vincent, directeur de la mission adventiste à l’AMD, également présent à la cérémonie, n’a pas manqué de saluer cette belle réalisation.
Le centre abritera des équipements médicaux pour les soins de santé primaires, des équipements pour un centre multimédia, l’apprentissage des langues, la couture et la broderie, ainsi qu’une bibliothèque. Avant la clôture de la cérémonie, un appel a été lancé à tous pour l’équipement de ce centre, dans l’espoir de le voir atteindre tous ses objectifs. En Mauritanie, pays islamique, la présence adventiste est rendue possible par l’action de l’ADRA et reconnue comme une église légitime.
ADRA France
