La responsable du département des Affaires publiques et de la liberté religieuse de la Fédération adventiste de la Guadeloupe, Patricia Sablier, a organisé le premier symposium sur la liberté religieuse sur le thème « Paix de Dieu, exigences des hommes, liberté en Christ ».
Ce symposium a rassemblé des membres des églises adventistes ainsi que bien des personnes guadeloupéennes de différentes confessions.
L’objectif était de sensibiliser les membres des églises adventistes sur l’importance de la liberté religieuse, facteur clé d’une coexistence sociale pacifique et la collaboration nécessaire dans les relations. Il s’agissait d’une part, de définir, d’encourager et de consolider l’identité adventiste et d’autre part, d’encourager les engagements productifs avec les autres chrétiens des autres confessions sans oublier les personnes sans religion.
Plusieurs conférenciers ont été invités. Ganoune Diop, directeur associé du département des Affaires publiques et de la liberté religieuse de la Conférence générale des adventistes du septième jour a partagé quatre présentations et une prédication de circonstance le samedi matin sur la réconciliation de Dieu et la restauration. Il a également fait part de son expérience à l’ONU.
Dans ses interventions, il s’est attardé sur les sujets suivants :
1- Fondements bibliques et théologiques de la dignité humaine.
2- La liberté religieuse et des libertés fondamentales : une perspective biblique et pratique.
3- Dialogue interreligieux : adopter le divin modèle.
4- Le cœur de la Révélation et de Jésus-Christ : libérés pour la relation avec Dieu et avec les autres.
Dora Bognandi, originaire d’Italie et responsable, à l’Union adventiste italienne, du département de la liberté religieuse, a partagé une présentation sur le don de soi aux autres. Elle a également apporté des perspectives très utiles au sein de la communauté européenne sur la législation relative au jour du dimanche. Thierry Lenoir, aumônier de la clinique La Lignière en Suisse, a donné, avec compétence et intelligence, des outils pratiques sur le dialogue interreligieux et les relations interconfessionnelles.
Le pasteur Roberto Herrera, directeur du département des affaires publiques et de la Liberté religieuse de la Division interaméricaine, en plus de sa présentation sur la liberté religieuse comme un don de Dieu, a apporté des informations précises sur la liberté religieuse et la mission de l’Église.
Les experts locaux ont mis l’accent sur les aspects incontournables en rapport avec le contexte socio-historique. Le brillant exposé de l’historienne Eliane Sempaire a préparé le terrain pour comprendre les composantes historiques impliquées dans la référence à l’adventisme en Guadeloupe. Elle a parlé de la question de la laïcité, et plus précisément de la laïcité française, en s’interrogeant pour savoir si ce modèle peut être conçu comme athéisme d’État.
Dans sa présentation le pasteur Daniel Milard, utilisa une approche interdisciplinaire en particulier la sociologie, en ajoutant des indications utiles sur la survie, l’adaptation et la dynamique actuelle des relations entre les adventistes, les autres chrétiens et les dirigeants politiques locaux.
Un responsable local, le pasteur Fred Navrer a abordé la question du prosélytisme en mentionnant des outils utiles pour apaiser les tensions entre les communautés tout en restant fidèle à son mandat de témoigner de sa foi ou de son absence. Une société pluraliste est sécurisante pour tous, avec la prérogative de partager ses convictions.
La réaction des participants à ce symposium a révélé leur enthousiasme. Plusieurs personnes ont insisté à plusieurs reprises pour bénéficier d’une publication des actes de ce symposium en vue d’une vaste diffusion.
La Présidente du Conseil Régional, Madame Borel-Lincertin, la plus haute autorité politique, a honoré le symposium de sa présence le samedi matin. Une adjointe au Maire des Abymes a également assisté à la plupart des réunions.
Ganoune Diop les a remercié publiquement en leur offrant des documents de la Conférence générale. Ceux-ci ont été des témoignages de reconnaissance pour leur travail de promotion de la liberté religieuse et la paix sociale.
Lors de ses contacts avec les autorités civiles, Ganoune Diop a rencontré le directeur des Affaires économiques, sociales et culturelles partageant avec lui et avec son équipe le thème « Comprendre les religions des autres peuples » comme un élément clé pour la paix sociale. Ils ont exprimé leur désir d’une formation continue et la collaboration sur ces questions. Sur l’île de Saint Martin, Ganoune Diop a également rencontré plusieurs responsables politiques afin de montrer que les adventistes sont des atouts pour la société dans la promotion de la liberté, de la justice et de la paix sociale. Il faisait ainsi référence à la santé, à l’éducation, à la jeunesse, à l’aide humanitaire, aux droits de l’homme et à la dignité des personnes.
Sources : IRLA/BIA