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Silver Spring, Maryland, États-Unis – L’Église adventiste se prononcera définitivement sur l’ordination des femmes pasteures lors de la session de juillet 2015 à San Antonio.

By 22 octobre 2014mai 15th, 2019No Comments

Lors de la 60e session de la Conférence générale qui se tiendra du 2 au 11 juillet à San Antonio aux États-Unis, l’Église adventiste du septième jour, décidera de prendre un vote historique pour déterminer s’il faut autoriser les femmes à être consacrées au ministère pastoral.22

La décision de soumettre la question au vote de cette prochaine session a été prise par le Comité exécutif de la Conférence générale au siège mondial de l’Église lors du Conseil annuel de ce mois d’octobre. Ce vote sur la consécration des femmes pourrait mettre un terme à – ou prolonger encore – un débat vieux de plusieurs décennies qui a menacé de diviser l’Église adventiste, d’après ceux qui se positionnent de part et d’autre.

Avec 243 votes en faveur et 44 contre, et à la fin d’une journée de délibération au mois d’octobre, le Comité exécutif a donné son accord pour mettre cette question à l’ordre du jour de la session de juillet 2015 de la Conférence générale, rencontre qui établit les règles de fonctionnement pour l’Église mondiale.

« Considérant que l’unité pour laquelle Jésus a prié est d’une importance vitale pour le témoignage de l’Église adventiste du septième jour,

« Considérant que l’Église adventiste du septième jour cherche à impliquer tous les membres dans sa mission mondiale de faire des disciples de Jésus Christ parmi les personnes de toute nation, culture, langue, ethnie,

« Considérant que plusieurs groupes nommés par la Conférence générale et ses Divisions ont attentivement étudié la Bible et les écrits d’Ellen G. White sur la question de l’ordination des femmes et ne sont pas parvenus à un consensus pour savoir si la consécration des femmes au ministère pastoral est unilatéralement acceptée ou rejetée,

Considérant que l’Église adventiste du septième jour affirme que « Dieu a ordonné que les représentants de son Église venant de toutes les parties du monde, lorsqu’ils sont réunis dans une session de la Conférence générale, auront autorité, »

Le Comité exécutif de la Conférence générale demande aux délégués, dans leur responsabilité sacrée devant Dieu lors de la Session 2015 de la Conférence générale, de répondre à la question suivante :

« Après que dans une esprit de prière, vous ayez mené une étude sur la consécration dans la Bible, dans les écrits d’Ellen G. White, et les rapports des commissions d’étude, et après considération attentive de votre part de ce qui est le mieux pour l’Église et l’accomplissement de sa mission, est-il acceptable pour les comités exécutifs des Divisions, selon qu’ils le considèrent approprié dans leurs territoires, de prévoir l’ordination des femmes au ministère pastoral ? Oui ou Non. »

Si la question sur la théologie de l’ordination est soumise à un vote et passe, les leaders de chacune des 13 Divisions administratives de l’Église pourront décider si les femmes seront consacrées au ministère pastoral dans leurs territoires.

Cette proposition votée par le Comité exécutif aujourd’hui a été faite devant l’assemblée comme recommandation venant des principaux dirigeants de l’Église et pourrait être considérée comme une façon créative de traiter les questions délicates en adoptant une position neutre.

Certains partisans de l’ordination des femmes ont voté en faveur de la proposition mais ont exprimé de grandes préoccupations parce que la proposition faite devant le Comité exécutif ne contenait pas une recommandation formelle pour ou contre l’ordination des femmes. Les partisans craignent que la question ait moins de poids lorsqu’elle arrivera prochainement en 2015 à la Session de la Conférence générale.

« Je pense que ce corps a besoin de donner une direction à l’Église mondiale, » a dit David Weigley, président de l’Union de Fédérations de Columbia dans la Division Nord américaine. « Nous passons à côté d’une extraordinaire occasion de donner une orientation. Les dirigeants dirigent, ils donnent la direction, » a t-il dit.

« À partir de ma compréhension de l’histoire de ce débat en particulier, il semble que le Conseil annuel a toujours joué un rôle prépondérant dans ce qui est présenté à la Session de la Conférence générale, » a déclaré Heather-Dawn Small, directrice du Ministère des Femmes pour l’Église adventiste mondiale. « Dans le passé, j’ai vu que ce qui est décidé par ce Conseil annuel influence la Session de la Conférence générale. »

Le président de séance du Conseil annuel lors de la séance du jour, le vice-président Mike Ryan a suggéré que la proposition devait être impartiale, et que la question de l’ordination convenait mieux à la délégation de la Session.

Plus de 20 personnes se sont exprimées sur divers aspects.

Alberto C. Gulfan Jr., président de la Division de l’Asie Pacifique Sud, a dit qu’il appréciait la contribution des femmes évangélistes, mais que les membres composant sa région « ne sont pas prêts à aller de l’avant avec l’ordination des femmes au ministère pastoral. » Il a ajouté : « Nous soutenons également cette recommandation invitant à transmettre cette question lors de la Conférence générale en session et à laisser les délégués trancher une fois pour toutes. »

Le président de la Conférence générale, le pasteur Ted N.C. Wilson, qui s’était opposé à de récentes décisions sur l’ordination qui sont évoquées devant le Conseil annuel, n’a pas exprimé son opinion au cours de la rencontre, mais a indiqué avant la discussion qu’il serait disposé à ajuster sa position.

« Si ce corps accepte la recommandation de placer une question devant la session de la Conférence générale et que la session, après considération et analyse faites dans un esprit de prière, vote quelque chose », a annoncé Ted Wilson, « je vous promets que je suivrai ce vote de la Conférence Générale. Je voudrais demander à chacun d’entre vous d’en faire de même. »

La discussion au sujet de la consécration des femmes a débuté il y a plus de 130 ans, d’après les archives de l’Église adventiste ; ce débat s’est intensifié depuis les années 1970, en particulier là où les membres demandent le changement, y compris les États-Unis, une partie de l’Europe et le Pacifique Sud. Lors des sessions de 1990 et de 1995 de la Conférence générale, les délégués ont voté contre des propositions autorisant l’ordination des femmes, et depuis, cette question n’est plus revenue à l’ordre du jour d’une session.

Cependant, lors de la session de 2010 à Atlanta en Géorgie aux États-Unis, un délégué de l’État de Pennsylvanie a demandé aux leaders de l’Église que si les femmes ne peuvent être consacrées au ministère pastoral, alors quelle est finalement la théologie de l’Église sur l’ordination ?

Cette question a amené les leaders de la Conférence Générale à s’engager à ouvrir la discussion et à mettre en place le Comité d’étude sur la Théologie de l’Ordination, ou TOSC. Ce comité de 106 membres s’est vu confier la tâche de considérer en profondeur la question de l’ordination et de fournir des informations qui pourraient aider la Conférence Générale à déterminer la gestion de cette question.

La réponse du TOSC a été un rapport de 127 pages qui a servi de base à la discussion d’aujourd’hui.

Le rapport reconnaît que les membres du comité – venus du monde entier et qui se sont réunis quatre fois, sur plusieurs jours – n’ont pas été en mesure de parvenir à un accord pour déterminer s’il fallait soutenir ou s’opposer à l’ordination des femmes.
Le TOSC a produit trois déclarations distinctes pour résumer les positions des membres. Ces positions ont ensuite été expliquées par trois universitaires dans une présentation faite au Comité exécutif.

Une position, appelée déclaration n° 1, indique que seuls les hommes pouvaient être ordonnés dans toute l’Église mondiale. La déclaration n° 2 affirme que les institutions chargées d’embaucher les pasteurs devraient pouvoir prendre leurs propres décisions sur la possibilité ou non d’ordonner les femmes au ministère pastoral. La déclaration n° 3 stipule que la décision devrait être laissée à la direction « au niveau adéquat » pour qu’elle détermine si l’ordination « peut être appropriée pour leur région. »

Même si la théologie de l’ordination sera placée à l’ordre du jour de la session de la Conférence générale, l’issue de la question est loin d’être certaine. Les quelques 2600 délégués votants peuvent décider d’adopter, de rejeter ou d’amender la proposition.

Source : ANN/BIA

Author Pôle communications

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