31 janvier 2021 | Berne, Suisse. | Département Santé de l’EUD.
Le monde est en crise et les gens souffrent d’innombrables façons. Nombreux sont ceux qui sont en détresse et qui luttent sans un regard empathique, un mot ou un acte de sympathie. La religion du Christ est une religion d’amour et de compassion pour « nos voisins ». Elle consiste à identifier nos intérêts avec ceux de l’humanité et à soutenir les personnes dans leurs besoins, indépendamment de leur culture, de leur couleur ou de leur croyance.
Il est bien connu que les taux de suicide ont tendance à augmenter en temps de crise et d’incertitude. Depuis le début de la pandémie de Covid-19, les gens du monde entier ont été exposés à un certain nombre de facteurs de stress :
- – des changements majeurs dans la routine quotidienne, notamment le travail, les études, les relations sociales et les loisirs.
- – une couverture médiatique de la crise COVID conduisant à des distorsions dans la perception des risques.
- – une forte pression professionnelle pour les professionnels de la santé de première ligne.
- – durée et répétition des enfermements : conduisant pour certains à des conflits ou des violences domestiques et pour d’autres à un sentiment accru de solitude et d’isolement.
- – dommages collatéraux du Covid-19 pour les personnes ayant des problèmes de santé préexistants en raison de la priorité accordée au Covid-19 par rapport à d’autres maladies.
- – le chômage ou l’insécurité financière pour une grande partie des individus.
- – une pression professionnelle élevée pour les professionnels de la santé de première ligne.
En conséquence, en 2020, un certain nombre de pays ont observé une détérioration de la santé mentale de leur population – avec une décompensation des troubles psychiatriques antérieurs et un nombre croissant de personnes souffrant de dépression et de troubles anxieux – ainsi qu’une plus grande prévalence de pensées et de comportements d’automutilation déclarés chez les personnes atteintes de Covid-19.
Dans ce contexte, il est important de garder cela à l’esprit :
- Les risques de suicide sont actuellement accrus et peuvent encore être influencés par la prolongation de la pandémie et ses répercussions économiques.
- Les facteurs déclenchant le suicide sont notamment le sentiment de désespoir, d’impuissance, de détresse et d’isolement social.
- Le suicide est évitable et chacun d’entre nous peut être confronté à une situation dans laquelle il peut faire la différence.
Références :
- S. Pinto et al. (2020) COVID-19 Suicide Survivors -A Hidden Grieving Population, Front Psychiatry.
- John et al. (2020) Trends in suicide during the covid-19 pandemic, BMJ.