7 décembre 2022 | Joy Kuttppan | Division Asie Pacifique Sud | Adventist World
Bien que les musulmans ne représentent que 0,2 % de la population thaïlandaise, l’Université internationale Asie-Pacifique (AIU), une université gérée par l’Église adventiste à Muak Lek, Saraburi, en Thaïlande, accueille un grand nombre d’étudiants de toute l’Asie du Sud-Est. Dans cette grande région, 25 % de la population est de confession musulmane. Compte tenu de ce fait, l’école prévoit d’ouvrir une section du Centre mondial pour les relations adventistes-musulmanes (AMR) de l’église afin de mieux comprendre les idées, la culture et les coutumes islamiques.
La décision de créer une section de l’AMR a été prise à l’issue d’un colloque intitulé « Comprendre l’islam », organisé pendant deux jours en novembre 2022 par la faculté d’études religieuses (FRS) de l’université. Parmi les orateurs invités au colloque figuraient Abner Dizon, directeur des ministères musulmans et séculiers-postmodernes de la division Asie-Pacifique Sud (SSD), et Petras Bahadur, directeur du Centre mondial des relations adventistes-musulmans de la Conférence générale des adventistes du septième jour.
Un certain nombre d’initiatives dans la mission adventiste ont inclus l’AMR. Cependant, de nombreux adventistes peuvent ne pas comprendre l’idée de la mission adventiste auprès des musulmans et les techniques qui l’accompagnent. Le communiqué du colloque de la FRS indique que la compréhension des concepts relatifs à la mission adventiste auprès des musulmans et de ses techniques est nécessaire pour que les membres puissent prendre des initiatives personnelles pour atteindre leurs voisins musulmans.
« Beaucoup de matériel sur l’Islam et l’importance de la mission auprès des musulmans a été présenté au colloque de l’AMR. Les deux orateurs faisaient autorité dans leurs domaines respectifs, et en tant que disciples de Jésus-Christ, ils nous ont encouragés à être enthousiastes à l’idée d’accomplir la tâche de Dieu », a déclaré Alfredo G. Agustin Jr, doyen de la FRS. « Ils nous ont également poussés à mettre en pratique ce que nous avions appris en créant la section AMR et le mouvement missionnaire de l’AIU. »
Ce colloque de deux jours a attiré un certain nombre de membres du personnel et d’étudiants de l’université. Parmi les sujets abordés lors du colloque, citons « L’identité adventiste », « Comprendre l’islam », « Les vérités bibliques et les sources islamiques » et « Le plan de Dieu avant la fin des temps ».
« Je vois une nouvelle perspective dans notre approche de la réalisation du ministère de l’église, car lire les Écritures à travers les yeux des relations adventistes musulmanes est si beau et si profond », a déclaré Dizon. « Pourquoi quelqu’un devrait-il entendre l’évangile deux fois alors que d’autres ne l’ont même pas entendu une seule fois ? ».
Dizon a ajouté que le colloque de l’AMR met au défi l’église de poursuivre activement sa mission d’atteindre les non-atteints car il est instructif. Mahaingam Varah, le pasteur principal de l’église AIU, est d’accord. « Nous avons des centaines de “femmes samaritaines” ici même sur notre campus, et il est temps de leur présenter qui est Jésus. »
Les présentations étaient éducatives et inédites, selon plusieurs des participants. « Beaucoup d’informations et de méthodologies innovantes ont été proposées », a déclaré Franklin Hutabarat, instructeur à la FRS. « Les récits de première main des orateurs sur la façon d’atteindre les musulmans étaient révélateurs. Le fait que le peuple musulman puisse être retracé jusqu’aux ancêtres d’Abraham est un élément significatif », a-t-il ajouté.
À l’issue du colloque, les intervenants ont aidé l’équipe pastorale et la faculté de théologie de l’AIU à identifier plusieurs besoins et stratégies de sensibilisation, notamment la décision de créer une section sur le bouddhisme et l’islam dans la bibliothèque universitaire, et de lancer une école du sabbat, un service religieux et une semaine de prière distincts, spécifiquement destinés aux étudiants non chrétiens.
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