Octobre 2020 / Peter N. Landless et Zeno L. Charles-Marcel / Adventist World
La science l’appuie-t-elle ?
Question : J’ai 30 ans, et j’ai décidé de revenir à l’Église adventiste. Enfant, j’ai beaucoup entendu parler de la valeur d’un mode de vie sans viande/végétarien, basée sur la recherche faite par des adventistes. Y a-t-il d’autres études crédibles qui vont dans ce sens ?
Oui, il existe un grand nombre d’études scientifiques solides, évaluées par des pairs, sur les bienfaits d’un régime alimentaire à base de végétaux, qui soutiennent le message de la santé et le mode de vie adventistes. Ces études sont récentes et s’accroissent de semaine en semaine. Les recherches portant sur nous, les adventistes, sur notre mode de vie et notre régime alimentaire, sont également solides et reconnues au niveau international. Elles sont conformes au travail effectué dans d’autres cadres que celui de l’Église adventiste. Ces informations peuvent être utiles pour guider des populations aux cultures et aux habitudes alimentaires différentes dans le monde entier. C’est ce que confirment des estimations selon lesquelles – alors que 5 pour cent des adultes aux États-Unis sont végétariens – environ 38 pour cent des adultes en Inde (le deuxième pays le plus peuplé au monde) affirment être végétariens. De vastes études sont nécessaires pour montrer les avantages de divers régimes alimentaires, ainsi que la reproductibilité de tels avantages dans différentes populations, régions, et territoires.
Dans des études récentes figurent des données selon lesquelles une consommation plus élevée de tofu (un produit de soja condensé) est associée à des risques plus faibles de maladies coronariennes, de crises cardiaques, et de décès (1). Une autre étude de grande envergure a confirmé que les régimes alimentaires à base de végétaux, en particulier ceux qui mettent l’accent sur l’utilisation de sources végétales saines telles que les fruits, les légumes, les céréales complètes, les légumineuses et les noix, peuvent être bénéfiques dans la prévention primaire du diabète de type 2 (2). Ce bénéfice n’est pas démontré par l’utilisation prédominante d’aliments végétaux malsains tels que les céréales raffinées, les amidons et les sucres, lesquels sont systématiquement associés à un risque accru de diabète de type 2. Cependant, une autre étude importante a montré que le passage de sources de protéines animales à des sources de protéines végétales améliore la longévité ; l’amélioration la plus marquée étant le passage de la viande rouge et des œufs à des sources de protéines végétales (3).
Évidemment, ces informations sont utiles à condition de nous y conformer ! Nous sommes souvent confrontés à un décalage entre la connaissance et le comportement – nous savons que quelque chose est vrai, mais nous ne le mettons pas en pratique. Par exemple, la plupart des gens savent qu’il est sain de faire de l’exercice physique tous les jours ; pourtant, tous ne font pas forcément de l’exercice. Nous avons une occasion en or d’apprendre et de mettre en œuvre – même virtuellement, sous forme de webinaires – des techniques d’en- traînement qui encourageront et permettront de modifier les comportements. Nous avons besoin de soutien et de responsabilisation pour garantir des changements sains.
Il est passionnant et encourageant de constater que des recherches actuelles et solides confirment les conclusions des études sur la santé des adventistes, et pas seulement en ce qui concerne la nutrition, mais aussi les bienfaits de l’exercice physique, d’un sommeil et d’un repos adéquats, d’une exposition raisonnable au soleil, à l’air frais et à l’eau potable, de la confiance en Dieu, de la pratique de la gratitude, et de relations solides qui soutiennent et construisent la résilience. Nous sommes, en effet, bénis de vivre à une époque où la science continue de confirmer les instructions données dans la Bible et l’Esprit de prophétie.
« Confiez-vous en l’Éternel, votre Dieu, et vous serez affermis ; confiez-vous en ses prophètes, et vous réussirez. » (2 Ch 20.20)
1 L. Ma, G. Liu, M. Ding, et al., « Isoflavone Intake and the Risk of Coronary Heart Disease in U.S. Men and Women; Results From Three Prospective Cohort Studies », Circulation 141, 2020, 1127-1137, doi: 10:10.1161/CIRCULATIONAHA.119.041306.
2 Frank Qian, M.P.H., Gang Liu, Ph.D., Frank B. Hu, M.D., et al., « Association Between Plant-based Dietary Patterns and Risk of Type 2 Diabetes », JAMA Intern Med. 179, n°10, 2019, 1335-1344, doi:10.1001/jamainternmed2019.2195, publié en ligne le 22 juillet 2019.
3 Jiaqi Huang, Ph.D., Linda M. Liao, Ph.D., Stephanie J. Weinstein, Ph.D., et al.,
« Association Between Plant and Animal Protein Intake and Overall and Cause-specific Mortality », JAMA Intern Med., doi:10.1001/jamainternmed.2020.2790, publié en ligne le 13 juillet 2020.
Peter N. Landless est cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, et directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale.
Zeno L. Charles-Marcel, M.D., est directeur adjoint du Ministère de la santé de la Conférence générale.