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Actualités Religieuses

Le doux parfum de la création

18 juin 2022 | Frank Sherwin | ICR

L’olfaction, qui consiste à détecter les odeurs au moyen de l’odorat, est en passe de devenir un domaine de découvertes fascinantes. Le nez humain est conçu pour détecter un trillion d’odeurs(1), ce qui est nettement plus que les estimations précédentes. Les millions de personnes qui ont temporairement perdu leur sens de l’odorat (chimiosensation) en raison d’une infection par COVID-19 ont assuré que les études et les recherches dans ce domaine ne feront qu’augmenter.

L’anatomie de base du processus de l’odorat a été déterminée.

L’odorat permet aux animaux [et aux humains] d’identifier la nature chimique du monde qui les entoure. Les neurones sensoriels du nez détectent les molécules odorantes et transmettent des signaux au bulbe olfactif, une structure du cerveau antérieur où s’effectue le traitement initial des odeurs. Le bulbe olfactif transmet principalement les informations au cortex piriforme, la structure principale du cortex olfactif, pour un traitement plus complet (2).

Le Seigneur Jésus a conçu ces neurones sensoriels complexes dans notre cavité nasale (ainsi que chez les mammifères et autres animaux terrestres) qui reconnaissent les molécules odorantes telles que la pizza, le parfum ou le café fraîchement infusé.

Lorsqu’une personne inhale par le nez, l’air contenant les molécules odorantes traverse des millions de neurones olfactifs (beaucoup plus chez les chiens) dans la cavité nasale. Ces neurones spécialement conçus possèdent des récepteurs de surface appelés RCPG (récepteurs couplés à la protéine G). (3) La molécule odorante, appelée ligand, se lie spécifiquement à un récepteur de la protéine G et provoque immédiatement une cascade de réactions biochimiques (composants de l’adényl cyclase intracellulaire) à l’intérieur du neurone.

Lorsqu’une molécule volatile [ligand] est reconnue par un récepteur [protéine G], elle est activée et génère un signal qui est transmis au bulbe olfactif dans le cerveau, un signal qui se traduit ensuite par une odeur. Le système olfactif répond à des environnements très variables et doit être capable de s’adapter très rapidement(4).

Comment ces récepteurs fonctionnent-ils réellement ? Les évolutionnistes ne le savent pas.

Mais les scientifiques ne comprennent pas complètement quelles odeurs se lient à quels récepteurs, et comment ce processus complexe se traduit par l’interprétation d’une odeur particulière. En fait, on sait peu de choses sur le fonctionnement des récepteurs olfactifs chez les mammifères, ou sur la façon dont cette grande famille de gènes a évolué en réponse à différents défis évolutifs(5).

Récemment, on a découvert que « chaque neurone olfactif n’exprime qu’un seul gène codant pour un récepteur olfactif, choisi dans un répertoire d’environ 450 chez l’homme et 1200 chez la souris ».6 Mais des scientifiques de la Faculté des sciences et de la Faculté de médecine de l’Université de Genève (UNIGE) ont étudié le profil d’expression génétique des neurones olfactifs et ont découvert que l’olfaction n’affecte pas seulement le gène codant pour le récepteur, mais aussi d’autres gènes.

Ils ont également fait une découverte surprenante concernant les gènes et le double rôle que joue le récepteur dans l’olfaction. « Les neurones exprimant le même récepteur ne partagent pas seulement ce récepteur mais diffèrent également dans l’expression de centaines d’autres gènes. Des gènes dont le niveau d’expression semble être dirigé par le récepteur olfactif exprimé, qui jouerait donc un double rôle « (6).

En conclusion, Dieu a conçu les neurones olfactifs pour qu’ils s’adaptent au milieu environnant.

Ce travail révèle que les neurones olfactifs ne doivent pas être considérés comme des capteurs passant simplement d’un état de repos à un état stimulé, mais que leur identité est en [changement] permanent, non seulement en fonction du récepteur exprimé mais aussi en fonction des expériences passées. Cette découverte ajoute un niveau supplémentaire à la complexité et à la flexibilité du système olfactif. Comprendre comment cette identité est déterminée sera le prochain défi … (6)

Il est clair que l’olfaction chez l’homme et les animaux terrestres n’a pas évolué, « la délimitation précise du système olfactif sur le plan de l’évolution et du développement devient floue si l’on considère les détails ». (7) Le processus olfactif présente toutes les caractéristiques d’une organisation complexe et d’une conception créative issue de l’esprit du Créateur.

Mais moi, je possède tout, et j’abonde : Je suis rassasié, ayant reçu d’Epaphrodite les choses que vous m’avez envoyées, une odeur de bonne odeur, un sacrifice agréable, qui plaît à Dieu. (8)

Références

1. Williams, S. Human nose can detect a trillion smells. Science. Posted on science.org March 20, 2014, accessed May 30, 2022.
2. Jiang, K. New study reveals how the brain organizes information about odors. Medical Express. Posted on medicalexpress.com July 2, 2020, accessed May 30, 2022.
3. Sherwin, F. Those Amazing G Protein Receptors. Creation Science Update. Posted on ICR.org December 1, 2006, accessed May 22, 2022.
4. Staff Writer. Olfactory neurons adapt to the surrounding environment. Medical Express. Posted on medicalexpress.com May 30, 2022, accessed May 30, 2022.
5. Staff Writer. By dark of night, how do bats smell their way to fruit? National Science Foundation. Posted on Nsf.gov March 3, 2014, accessed May 30, 2022.
6. Staff Writer. Olfactory neurons adapt to the surrounding environment. Medicalexpress.com May 30, 2022 accessed May 30, 2022.
7. Poncelet, G. and S. Shimeld. 2020. The Evolutionary Origins of the Vertebrate Olfactory System. Open Biology 10:200330.
8. Philippians 4:18


*Dr. Sherwin est chercheur scientifique à l’Institute for Creation Research. Il a obtenu un M.A. en zoologie de l’Université de Northern Colorado et a reçu un doctorat honorifique de science de Pensacola Christian College.


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