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Actualités Religieuses

De nouveaux bouddhistes tibétains derrière les barreaux en juillet

06 août 2021 | EUreporter

Le 6 juillet 2021, le chef spirituel en exil des Tibétains, le Dalaï Lama, a eu 86 ans. Pour les Tibétains du monde entier, le Dalaï Lama reste leur gardien ; un symbole de compassion et d’espoir pour rétablir la paix au Tibet et assurer une véritable autonomie par des moyens pacifiques. Pour Pékin, le lauréat du prix Nobel de la paix est un “loup déguisé en agneau” qui cherche à saper l’intégrité de la Chine en cherchant à obtenir un Tibet indépendant, écrivent le Dr Zsuzsa Anna Ferenczy et Willy Fautré.

En conséquence, Pékin considère tout pays qui s’engage auprès du chef spirituel ou qui évoque la situation au Tibet comme une ingérence dans ses affaires intérieures. De même, Pékin ne permet pas aux Tibétains de célébrer l’anniversaire du Dalaï Lama. En outre, le gouvernement communiste de Pékin punit sévèrement toute tentative en ce sens, tout comme il poursuit sa campagne visant à saper la langue, la culture et la religion tibétaines, ainsi que leur riche histoire, par une répression brutale.

Depuis un an, Pékin continue de discréditer et de subvertir le dalaï-lama. Les Tibétains qui affichent la photo du dalaï-lama, organisent des célébrations publiques et partagent ses enseignements via des téléphones portables ou des médias sociaux sont souvent sévèrement punis. Ce mois-ci, alors qu’ils célébraient l’anniversaire du dalaï-lama, de nombreux Tibétains ont été arrêtés, selon Golog Jigme, un ancien prisonnier politique tibétain qui vit désormais en Suisse.

À ce titre, les autorités chinoises de la province du Sichuan ont arrêté deux Tibétains. Kunchok Tashi et Dzapo, âgés de 40 ans, ont été placés en détention à Kardze, dans la région autonome du Tibet (RAT). Ils ont été arrêtés car ils sont soupçonnés de faire partie d’un groupe de médias sociaux qui encourageait la récitation de prières tibétaines pour commémorer l’anniversaire de leur chef spirituel.

Ces dernières années, les autorités chinoises ont continué à intensifier la pression sur les Tibétains, en punissant les cas de “subversion politique”. En 2020, les autorités chinoises ont condamné quatre moines tibétains à de longues peines de prison à la suite d’un raid violent de la police dans leur monastère du comté de Tingri.

La cause du raid a été la découverte d’un téléphone portable, appartenant à Choegyal Wangpo, un moine de 46 ans du monastère Tengdro de Tingri, avec des messages envoyés à des moines vivant hors du Tibet et des enregistrements de contributions financières faites à un monastère au Népal endommagé par un tremblement de terre en 2015, selon un rapport de Human Rights Watch. Choegyal a été arrêté, interrogé et sévèrement battu. À la suite de ce développement, la police et d’autres forces de sécurité se sont rendues dans son village natal de Dranak, ont fait une descente sur place et ont battu davantage de moines et de villageois de Tengdro, détenant une vingtaine d’entre eux, soupçonnés d’avoir échangé des messages avec d’autres Tibétains à l’étranger ou d’avoir possédé des photographies ou de la littérature en rapport avec le Dalaï-Lama.

Trois jours après le raid, en septembre 2020, un moine de Tengdro nommé Lobsang Zoepa s’est donné la mort en signe apparent de protestation contre la répression des autorités. Peu après son suicide, les connexions Internet du village ont été coupées. La plupart des moines arrêtés ont été détenus sans procès pendant des mois, certains auraient été libérés à condition de s’engager à ne pas mener d’actions politiques.

Trois moines n’ont pas été libérés. Lobsang Jinpa, 43 ans, chef adjoint du monastère, Ngawang Yeshe, 36 ans et Norbu Dondrub, 64 ans. Ils ont ensuite été jugés en secret sur la base d’accusations inconnues, déclarés coupables et condamnés à de lourdes peines : Choegyal Wangpo a été condamné à 20 ans de prison, Lobsang Jinpa à 19 ans, Norbu Dondrub à 17 ans et Ngawang Yeshe à cinq ans. Ces lourdes peines sont sans précédent et témoignent de l’augmentation des restrictions imposées aux Tibétains pour communiquer librement et exercer leurs libertés fondamentales, notamment la liberté d’expression.


Note de la rédaction : Les articles publiés sous la rubrique “Actualités religieuses” proviennent de sources extérieures à l’Église adventiste du septième jour. BIA-ANN propose ces articles à titre d’information uniquement et n’engage pas l’Église adventiste du septième jour.

Author Pôle communications

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