9 février 2022 | Abidjan, Côte d’Ivoire | Abraham Bakari | WAD | ANN
Une heure avant le début de la conférence, une centaine de personnes étaient déjà connectées et attendaient. Hope TV Ghana, une chaîne de télévision adventiste a diffusé en direct la réunion très attendue en Afrique. On estime qu’environ 500 000 personnes ont été atteintes. Sur les chaînes YouTube, dans les pages Facebook, Telegram et également sur Whatsapp, cette réunion sur la liberté religieuse était très attendue.
L’objectif était d’atteindre 1 000 participants parmi les dirigeants et les jeunes des 22 pays de la Division Afrique de l’Ouest et du Centre (WAD en anglais). L’information a également été partagée avec des participants hors d’Afrique, tels que : Ukraine, Royaume-Uni, Allemagne, États-Unis d’Amérique, Canada, Brésil, Trinité-et-Tobago et également en dehors de l’Église adventiste.
Selon le pasteur Elie Weick-Dido, président de la WAD, cette conférence était nécessaire « parce que tant de frères et de sœurs paniquent. Ils ont reçu des prophéties et des interprétations qui les ont effrayés. Nous sommes le peuple du Livre. Nous ne sommes pas un peuple d’ignorants ». Pour faire passer le message, les présentations ont été traduites dans des langues telles que le français, l’espagnol, le portugais, mais aussi dans des langues africaines, dont le fulfulde, le hausa, l’igbo, le twi et le yoruba.
Les orateurs se sont relayés pour aborder des sujets qui font l’objet de nombreuses discussions et débats. Le Dr André Nda’a, directeur des ministères de la santé au WAD, a évoqué les controverses autour des vaccins dans l’histoire, montrant que ce qui se passe aujourd’hui n’est pas du tout nouveau. Il faut surtout se méfier des rumeurs et des fausses informations qui pullulent sur les réseaux sociaux.
Bannor Wireko, un participant, a posé la question suivante : « Quelle était l’opinion de l’Église adventiste à l’époque de la pandémie de variole et de son vaccin ? ». Le Dr Laurisse Sossah, de Trinité-et-Tobago, a répondu dans la boîte de discussion Zoom avec cette citation : « Ellen White a donné un exemple de prévention pratique face à la maladie mortelle de son époque — la variole — et s’est fait vacciner elle-même, tout comme ses proches. » (Al-Haddad, 2021). Elle ajoute également cette déclaration d’Arthur White : « Pendant l’épidémie de polio du milieu du vingtième siècle, des discussions ont eu lieu sur l’opportunité de se faire vacciner ou non. Arthur White, petit-fils d’Ellen White et secrétaire du domaine White, a répondu à une lettre qu’il a reçue : “Si quelqu’un vous a informé que Sœur White conseillait de ne pas se faire vacciner ou inoculer, il se trompe”. »
Après la présentation du professeur Daniel Bediako, directeur associé de l’Institut de recherche biblique, les participants ont apprécié la clarté de la vérité biblique. Il a parlé du vaccin à la lumière des Écritures. « Nous ne devons pas craindre de recevoir la marque à notre insu par la vaccination. L’Écriture n’aborde pas la question des vaccins. Mais si l’Écriture autorise l’utilisation de médicaments (à base de plantes ou transformés), nous ne devons pas nous attendre à ce que l’Écriture désapprouve une vaccination responsable. »
En ce qui concerne les préoccupations des membres concernant le passage obligatoire du vaccin, le professeur Paul C. Ananaba, avocat et directeur des affaires publiques et de la liberté religieuse de l’Église adventiste du septième jour dans l’ouest du Nigeria, a abordé la question lors de sa présentation intitulée « Where Is My Freedom Of Conscience? » (Où est ma liberté de conscience ?). Il a déclaré : « Dans le cas de la vaccination COVID-19 et des autres protocoles qui l’accompagnent, l’État agit non seulement pour protéger l’individu, mais aussi les autres qui peuvent entrer en contact avec lui. La liberté de conscience de l’individu est dans ce cas une menace et finalement une atteinte aux droits fondamentaux d’autrui. L’État a le devoir d’intervenir. »
Pour conclure ces riches discussions, le pasteur Steven Norman III, directeur de la communication de l’Union des fédérations du sud dans la division nord-américaine, a présenté le sujet « La marque de la bête : Est-ce le vaccin COVID-19 ? » De manière puissante, l’homme de Dieu a dissipé les nuages dans les esprits. « La marque de la bête et le sceau de Dieu sont liés à l’adoration. Ceux qui reçoivent le sceau de Dieu sont ceux qui “gardent les commandements de Dieu et [ont] la foi de Jésus-Christ.” Ne vous laissez pas tromper par les attraits de Satan. Dieu vous aime. Il veut vous sauver, c’est pourquoi il a donné son Fils unique pour mourir sur une croix cruelle. Il vous a aussi donné la prophétie pour vous protéger de la tromperie. Étudions la Parole de Dieu afin d’être protégés des théories du complot. » À ce message, Njoku Ugochukwu réagit : « Merci beaucoup, Dieu, merci Pasteur ! Ce message est en effet une bénédiction pour moi. »
Certaines personnes, comme Léa Parker, peuvent dire : « La Bible est claire sur la marque de la bête. » D’autres comme Bigishaya se demandent si « les restrictions imposées dans certains pays ne sont pas un leurre de la Bête pour tâter le terrain et introduire progressivement la marque de la bête. » Quant à Eden, le scepticisme se lit dans ses propos : « n’allez pas vous faire vacciner juste parce qu’un leader vous le dit, il peut être soudoyé par le grand lobby derrière ces vaccins. »
Vers la fin des présentations, le pasteur Elie Weick-Dido, président de la WAD, a remercié les intervenants. Il a déclaré à la fin : « Avec cette conférence, nous sommes équipés. Je tiens à remercier les intervenants pour leurs éclairages. » Lors de cette conférence, un temps a également été accordé pour prier et intercéder pour les personnes persécutées à cause de leur foi. Le pasteur Kingsley Anonaba, secrétaire exécutif de l’AOD, le pasteur Emmanuel Manu, trésorier de l’AOD et le pasteur Thomas Techie Ocran, président de l’Union de fédérations du Sud du Ghana ont été les instruments qui ont porté ces demandes. L’espoir de tous est placé en Dieu qui seul peut endiguer la vague de ce virus et ramener le calme.