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Francophonie EuropéenneLe Romarin

Le Romarin a mis en place 3 types de mesures pour une prise en charge des personnes atteintes d’Alzheimer.

5 octobre 2020, Clapiers, France | Christiane Kapitz et Pierre-Jean Tizio | Le Romarin (EHPAD) | BIA-ANN

Selon la Fondation pour la Recherche Médicale, en France, environ 900 000 personnes seraient atteintes d’une maladie d’Alzheimer. Cette pathologie se traduit, vous le savez, par des troubles de la mémoire et un déclin des facultés cognitives, souvent associés à des troubles psychologiques et comportementaux, qui justifient une prise en charge spécifique qui signe souvent l’entrée en EHPAD. Pour rappel :

  • Le plan Alzheimer 2008-2012 avait pour objectif d’améliorer l’encadrement de la maladie et de répondre aux besoins et attentes des familles touchées par cette pathologie, notamment par l’élaboration d’un parcours de soins personnalisé.
  • Le plan 2014-2019 a été élargi à l’ensemble des maladies neurodégénératives, après 3 plans  successifs exclusivement dédiés à la maladie d’Alzheimer. Il s’articule autour de 3 grandes  priorités : améliorer le diagnostic et la prise en charge des personnes atteintes, assurer la qualité  de vie des malades et de leurs aidants, développer et coordonner la recherche.

Le Romarin se trouve au cœur de ce qui constitue un défi : une prise en charge des personnes âgées et un accompagnement de leurs familles adapté à ces maladies. L’institution donc a mis en place 3 types de mesures pour assumer cette mission :

La création de 2 unités protégées d’une capacité respective de 24 lits (Unité « Courtoisie ») et de 18 lits (Unité « Empathie »). Tout l’aménagement est pensé pour être apaisant, grâce à la répartition des chambres autour d’un espace commun qui permet aux résidents de partager les repas ainsi que des activités en groupes. Dans ces unités fermées par un digicode, tout est prévu pour laisser libre cours à la déambulation tout en protégeant les personnes de tout incident. L’admission dans ces unités se fait soit à l’entrée du résident à partir d’un diagnostic déjà posé, soit dans le cadre de son séjour au sein de l’EHPAD, lorsque la modification de son état le justifie.

Un accueil des résidents en journée au sein d’un « Pôle d’Activités et de Soins Adaptés » (PASA). Cet espace est dédié à des activités individuelles ou collectives, élaboré par des acteurs spécialisés, sous la responsabilité du médecin coordinateur. On note par exemple des ateliers de stimulation de la mémoire, de l’art-thérapie (dessin, peinture), des ateliers cuisine ou des activités physiques, et bientôt le PASA proposera des activités de jardinage.

L’objectif est d’offrir aux résidents un lieu de vie rassurant, confortable et stimulant, dans une ambiance chaleureuse. Ils y bénéficient d’un accompagnement spécifique, adapté à leurs besoins. Les familles et les proches sont associés à cette prise en charge.

Une formation pour les personnels de ces structures : il s’agit de la méthode Montessori qui a été adaptée aux personnes âgées atteintes d’Alzheimer, et plus largement de troubles cognitifs. Cette approche est axée sur les capacités préservées de la personne atteinte et non sur les déficits de la maladie. L’objectif étant de favoriser le plus possible l’autonomie des personnes, de les aider à conserver – ou à retrouver – les gestes du quotidien, de développer des solutions pour contourner les pertes et de conserver une bonne estime d’elles-mêmes. L’avantage de ce dispositif, en EHPAD, est la réduction médicamenteuse, l’amélioration des rapports intervenants/résidents/familles et le développement d’une culture bientraitante dans l’accompagnement des personnes concernées.

Un projet original et innovant est également à l’étude : la « Thérapie du voyage » :

Il s’agit d’un dispositif thérapeutique non médicamenteux imaginé en Italie. Le principe est simple : on simule un voyage en train pour les résidents atteints de maladies type Alzheimer. Cette simulation, via un wagon totalement aménagé, permet aux personnes de faire émerger leurs souvenirs de voyages. L’objectif est de réengager un dialogue avec elles et entre elles et leurs proches, de stimuler leurs fonctions cognitives et de les apaiser. Les différentes expérimentations montrent que ces “trajets” réduisent la déambulation et les risques de chute.

Le dispositif a été conçu pour accueillir jusqu’à 4 personnes y compris un soignant. Ce projet fera prochainement l’objet d’un appel au don via la plateforme HelloAsso.

À très bien tôt pour de prochaines informations !


Christiane Kapitz, Communication du Conseil d’Administration, avec Pierre-Jean Tizio

Author Pôle communications

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