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Le scandale de l’évolution biochimique

16 août 2022 | George T. Javor | Adventist Review

Lorsqu’il s’agit de l’origine de la vie sur terre, il n’y a que deux possibilités. Soit la vie a été créée par le Créateur, soit la vie s’est développée spontanément à partir de matière inanimée. Jusqu’à récemment, il existait une troisième possibilité : la vie serait arrivée sur terre de manière fortuite à partir d’une autre source dans le cosmos. Cependant, la recherche approfondie de la vie dans le système solaire montre que seul notre globe est couvert d’organismes vivants. Le reste de notre voisinage cosmique est stérile. Comme le système stellaire le plus proche du système solaire se trouve à trois années-lumière et demie (plus de 20 000 milliards de kilomètres), cette troisième possibilité a été abandonnée.

Quant à la génération spontanée de la vie sur terre, l’Académie des sciences française a décerné le prix Alhumbert (2 500 francs) à Louis Pasteur en 1862, pour avoir démontré de façon concluante qu’elle ne pouvait pas se produire. (1)

Le créationnisme comme norme

Il n’y a pas d’alternatives significatives au récit biblique de la Création. Deux puissants témoins de l’antiquité indiquent une période de l’histoire humaine où le récit biblique de nos origines aurait été la norme. Le premier est l’observation presque universelle du cycle de sept jours de la semaine pendant la majeure partie de l’histoire.

Certains historiens modernes proposent que le cycle hebdomadaire soit apparu chez les Sumériens et les Babyloniens, Moïse ayant copié le calendrier babylonien lorsqu’il a écrit ses livres vers 500 avant J.-C. (2) Outre le caractère douteux d’une telle chronologie pour Moïse, plus de 100 langues anciennes et modernes majeures, parlées par un million de personnes ou plus, utilisent le mot « sabbat » ou un dérivé de celui-ci pour nommer le septième jour de la semaine ! (3)

Nous ne possédons pas encore la technologie permettant de construire des cellules avec des processus chimiques continus en leur sein.

L’explication la plus raisonnable de ce phénomène remarquable est l’acceptation commune, au début de l’histoire humaine, du cycle des sept jours. Ce cycle est fermement fondé sur le récit biblique de la création. La perte de l’harmonie linguistique et la dispersion des groupes ethniques ou autres à la tour de Babel ont dû contribuer à la perte de marqueurs d’identité comme le sabbat (voir Gn 11, 1-9).

La désignation singulière du septième jour en tant que variantes du « sabbat » hébreu dans tant de langues confère une validité au récit biblique de l’origine de l’humanité et rejette implicitement les contre-récits évolutionnistes.

Le cycle hebdomadaire de sept jours hérité de l’antiquité n’a peut-être pas reçu toute l’attention qu’il méritait de la part des leaders d’opinion de ces 150 dernières années, car il ne correspond pas à un autre récit de notre passé proclamé « scientifique ». La réticence à concéder l’invalidité de leurs postulats a conduit certains à suggérer que les considérations religieuses soient isolées des faits scientifiques et placées dans un « magistère » distinct. »

La science en tant que régent

Le « récit scientifique » a servi de phrase de code pour les multiples postulats et suppositions que les scientifiques proposent dans leur quête d’une exception au dicton de Pasteur selon lequel la génération spontanée de la vie ne peut se produire.

Dans les années 1870, Charles Darwin a suggéré que la vie sur terre avait probablement commencé dans une « petite mare chaude ». (4) Dans les années 1920, J. B. Haldane et A. I. Oparin ont tous deux proposé que des cellules vivantes primitives soient apparues lorsque des substances organiques, formées dans une atmosphère sans air, se sont rassemblées dans des flaques d’eau et ont interagi les unes avec les autres. (5)

En 1953, 91 ans après la découverte de Pasteur, Stanley Miller, un étudiant diplômé du laboratoire de Harold Urey à l’Université de Chicago, a publié les résultats de ses expériences, dans lesquelles il a exposé un mélange de gaz (ammoniac, hydrogène, méthane et vapeurs d’eau) à des décharges électriques et a montré la formation d’acides aminés. (6) Comme les protéines, les substances les plus importantes de la matière vivante, sont composées d’acides aminés, cette expérience a été considérée par certains comme une démonstration en laboratoire de la façon dont la vie a pu naître sur terre. C’est ainsi qu’est née la discipline de l’évolution biochimique.

Au cours des décennies suivantes, de nombreux laboratoires dans ce domaine ont produit de nombreuses substances biologiquement pertinentes, en utilisant de nombreuses conditions « primordiales » imaginées. Le seul dénominateur commun de ces nombreux efforts était l’exclusion du gaz oxygène, car il détruit les produits souhaités.

Les praticiens de ces efforts d’évolution biochimique ont accordé une inattention imméritée à une découverte surprenante des astronautes de la mission Apollo 16 sur la lune en 1972. Ils semblaient plutôt ignorer que traiter le fait que de vastes quantités d’oxygène sont constamment générées dans les hautes couches de l’atmosphère par le rayonnement ultraviolet du soleil agissant sur les vapeurs d’eau. (7) Le communiqué de presse de cette découverte suggérait que cette « photolyse » de l’eau pourrait être la principale source d’oxygène dans l’atmosphère, au lieu de la photosynthèse. Le fait que ce phénomène ait été présent tout au long de l’histoire de la Terre annule tout concept d’une atmosphère sans oxygène à un moment donné de l’histoire de la Terre.

En 1975, Stanley Miller a écrit : « Nous sommes convaincus que le processus de base [de l’évolution chimique] est correct, si convaincus qu’il semble inévitable qu’un processus similaire ait eu lieu sur de nombreuses autres planètes du système solaire… Nous sommes suffisamment sûrs de nos idées sur l’origine de la vie pour qu’en 1976, un vaisseau spatial soit envoyé sur Mars pour se poser à sa surface, l’objectif principal des expériences étant la recherche d’organismes vivants » (8).

En effet, au cours de l’été 1976, deux engins spatiaux sophistiqués, les atterrisseurs Viking, se sont posés sur le sol martien, à 4 600 miles l’un de l’autre, et ont commencé leur recherche d’organismes vivants. Les résultats ont stupéfié la communauté scientifique. Non seulement il n’y avait pas d’organismes vivants sur Mars, mais il n’y avait aucune substance organique dans le sol ! Les résultats ont totalement réfuté les prédictions biochimiques de l’évolution. (9)

Biologie synthétique : Introduction d’une nouvelle discipline

Vers la fin du vingtième siècle, un nouveau champ d’investigation est apparu : la biologie synthétique. Des laboratoires tentent d’y créer des organismes vivants. Un optimisme généralisé s’exprime sur le fait qu’avec cette évolution, nous sommes à l’aube d’une ère nouvelle et passionnante de la biologie (10).

Cependant, les scientifiques se sont heurtés à un aspect jusqu’ici largement négligé des organismes vivants. Le phénomène de la vie est basé sur des réactions chimiques continues au sein de chaque cellule, et nous ne possédons pas actuellement la technologie permettant de construire des cellules avec des processus chimiques continus en leur sein. Un tel exploit exige la capacité de contrôler simultanément des myriades de molécules, une fonction que doit posséder quiconque veut agir en tant que Créateur de la vie (11).

L’étude de l’écologie, c’est-à-dire des relations entre les différents types d’organismes de la biosphère, révèle qu’aucun type d’organisme ne peut survivre seul sur terre. Les plantes dépendent des mammifères pour obtenir du CO₂ afin de fabriquer du sucre et de l’oxygène par photosynthèse. Les bactéries qui vivent dans les nodules des racines des plantes convertissent l’azote de l’air en sels de nitrate, afin que les plantes l’utilisent pour leur croissance. Il est clair pour la communauté scientifique que les différents organismes de notre biosphère ne sont pas en compétition les uns avec les autres, mais partagent un réseau obligatoire de soutien mutuel. Si, par le biais d’une évolution supposée, un seul organisme devait émerger miraculeusement, il ne survivrait pas en l’absence d’une biosphère de soutien !

Depuis 1862, aucune nouvelle découverte scientifique n’est venue invalider l’anéantissement par Pasteur de la théorie de la génération spontanée. L’entreprise de l’évolution biochimique, de 1953 à aujourd’hui, constitue un effort futile de plus pour trouver une exception au dicton de Pasteur.

Le scandale de l’évolution biochimique est qu’en dépit de sa longue histoire d’échecs scientifiques et de l’absence de perspective de réussite, l’establishment scientifique officiel continue à l’enseigner aux étudiants de tous âges comme un évangile, tout en menant une croisade active contre l’enseignement du créationnisme dans les classes de sciences. (12) Cela prive des générations d’étudiants de la connaissance de leurs véritables origines, tout en gaspillant des milliards de dollars sur des projets qui ne pourront jamais nous apporter la vie.

Références

1 J. R. Porter, “Louis Pasteur: Achievements and Disappointments, 1861,” Bacteriological Reviews 25, no. 4: 389-403.

2 Robert Coolman, “Keeping Time: Origins of the Days of the Week,” https://www.livescience.com/45432-days-of-the-week.html, accessed June 28, 2022.

3 http://oneinmessiah.net/4thSab.htm, consulté le 28 juin 2022.

4 Charles Darwin, dans une lettre à Joseph Hooker, 1871.

5 S. Tirardi, “J.B.S. Haldane and the Origin of Life,” Journal of Genetics 96, no. 5 (2017): 735-739; voir aussi https://physicsoftheuniverse.com/scientists_oparin html/, consulté le 28 juin 2022.

6 S. L. Miller, “Production of Amino Acids Under Possible Primitive Earth Conditions,” Science 117 (1953): 528, 529.

7 Naval Research Laboratory News Release: 30-72-7; Review and Herald, Mar. 14, 1974.

8 S. L. Miller, The Heritage of Copernicus, ed. Jerzy Neyman (Cambridge, Mass.: MIT Press, 1974), p. 328.

9 C. Ponamperuma, A. Shimoyama, M. Yamada, T. Hobo, and R. Pal, “Possible Surface Reactions on Mars: Implications for Viking Biology Results,” Science 197 (1977): 455-457.

10 G. A. Soffen, “Scientific Results of the Viking Missions,” Science 194 (1976): 1274-1276; J. W. Szostak, D. P. Bartel, P. L. Luisi, “Synthesizing Life,” Nature 409 (2001): 387-390.

11 G. T. Javor, “Synthesizing Life in the Laboratory: Why Is It Not Happening?” Geoscience Research Institute Website, July 26, 2021.

12 G. T. Javor, “Letters,” Microbe Magazine, Nov. 5, 2008. Les archives de Microbe Magazine sont inaccessibles aux non-membres de la Société américaine de microbiologie. La lettre est reproduite ici : “L’évolution dans les salles de classe. Au risque de susciter l’ire de l’Académie nationale des sciences, il convient d’attirer l’attention sur l’ironie de sa croisade actuelle contre le créationnisme dans les classes de sciences. Sir Francis Bacon, à qui l’on attribue la formulation et l’établissement de la méthode scientifique, était créationniste. C’était également le cas de Sir Isaac Newton, Robert Boyle, Louis Pasteur, Carl Linnaeus, Michael Faraday, Blaise Pascal, Lord Kelvin, James Clerk Maxwell, Jean Louis Agassiz, Rudolph Carl Virchow, Johannes Kepler et de nombreux autres géants intellectuels sur les épaules desquels repose l’entreprise scientifique moderne. Il est clair que le créationnisme n’a pas entravé le travail scientifique de ces grands esprits ; au contraire, il les a encouragés à chercher à mieux comprendre les secrets du monde physique. Permettre aux étudiants de jeter un coup d’œil en dehors de la boîte de l’évolution n’est pas une dilution de la science. C’est plutôt leur accorder une liberté d’imagination et de pensée similaire à celle dont disposaient les étudiants des générations précédentes.”


George T. Javor est professeur émérite de biochimie et de microbiologie à la faculté de médecine de l’université de Loma Linda, à Loma Linda, en Californie. Son dernier livre s’intitule The Best News Possible : You May Live Forever !

Author Pôle communications

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