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Les conseils de Dieu pour maîtriser la contamination par COVID-19

Le 8 juillet 2020 | Berrien Springs, Michigan, États-Unis | 

Durant cette pandémie de COVID-19 (d’un nouveau coronavirus), on m’a demandé s’il était possible de tirer, à partir des principes portant sur les quarantaines bibliques de Lévitique 13, Nombres 5:1-4 et Nombres 12:14, 15, des conseils relatifs à la distanciation sociale afin d’éviter et de maîtriser la contagion.1

D’abord, les quarantaines du Pentateuque ne servaient pas à prévenir la propagation de la maladie en tant que tel, bien qu’elles aient pu entraîner cet effet positif dans le cas des maladies cutanées impures (Lévitique 13, 14), des écoulements génitaux malsains (Lévitique 15:2-15, 25-30) et des impuretés émanant des cadavres (Nombres 19). Les quarantaines visaient plutôt la prévention de la propagation des impuretés rituelles physiques, symptomatiques du cycle de la vie humaine de mortalité entraînée par la Chute dans le péché (voir Genèse 3 et Romains 6:23), qui pourraient profaner le camp où se trouvait le saint sanctuaire (Nombres 5:1-4). Ainsi, toute application à la pandémie de COVID-19 ou à des crises semblables serait indirecte.

Par contre, certains principes bibliques pertinents par analogie pour les épidémies présentes et futures vont comme suit :

Premièrement, les anciens Israélites qui étaient infectés par des impuretés rituelles physiques sévères étaient séparés des autres, qui pouvaient poursuivre leurs activités normalement. Les examens d’experts (voir le rôle des sacrificateurs à cet effet dans Lévitique 13) et les autodiagnostics (voir les cas d’écoulements génitaux dans Lévitique 15) étaient essentiels pour l’identification et l’isolement de ceux qui souffraient effectivement d’une maladie qui les rendait impurs.

Deuxièmement, dans Lévitique 13:45, l’Israélite placé en isolement à cause d’une maladie cutanée se distinguait volontairement par son apparence (dans ce cas-ci, une apparence de deuil) et avertissait les autres à distance de sa condition afin qu’ils ne s’approchent pas de lui. Il serait utile que les personnes infectées par une maladie comme la COVID-19 prennent des précautions similaires en s’identifiant de manière reconnaissable et en disant aux autres de maintenir leurs distances si elles devaient sortir de chez elles. L’Israélite isolé pour cause de maladie cutanée devait se couvrir la « moustache » (ou la région de la lèvre supérieure ou de la bouche) pour montrer un état de deuil (Lévitique 13:45, voir aussi Ézéchiel 24:17, 22). Pour les contemporains, un tel couvre-visage remplirait la fonction de « masque » pour protéger les autres de la respiration de la personne malade.

De manière intéressante, un pasteur d’Australie m’a raconté que la présentation de telles stratégies bibliques aux membres et aux visiteurs de son église les a « rendus plus à l’aise avec l’idée de suivre les restrictions gouvernementales, les voyant dorénavant comme étant cohérentes avec les instructions de Dieu plutôt qu’un plan de Satan et de ses amis. »2

Troisièmement, tous les Israélites devaient être informés (Lévitique 15:2) de la contamination secondaire possible par le contact physique avec des personnes impures (versets 7 et 11), avec leurs fluides corporels (verset 8) ou avec des objets qu’ils ont touchés (versets 4-6, 9, 10, 12, 26, 27). Une telle connaissance aurait motivé l’évitement des contaminants potentiels. Aujourd’hui, nous avons tous besoin de renseignements exacts sur les façons dont les maladies contagieuses se transmettent pour en éviter la transmission.

Quatrièmement, pour se purifier d’une impureté primaire après la disparition des symptômes ou d’une impureté secondaire contractée (par le contact avec la source primaire de l’impureté), les Israélites devaient laver leurs vêtements et se laver dans l’eau (voir, par exemple, Lévitique 15:5-8, 10, 11, 13). De plus, les objets contaminés devaient être jetés ou lavés (verset 12). De nos jours, ces pratiques d’hygiène, comme se laver, laver les objets lavables et jeter les objets contaminés inlavables, sont essentielles à la prévention de la propagation des maladies.

Cinquièmement, dans Lévitique 13 et 14 rien ne suggère que les gens affligés par une maladie cutanée ont commis un péché pour lequel ils méritent d’être punis. Par conséquent, ceux qui contractent des maladies comme la COVID-19 ne devraient pas recevoir le fardeau additionnel de la discrimination à cause d’un soupçon de mauvaise conduite de leur part, comme s’ils méritaient de souffrir ou appartenaient à un groupe de personnes responsables d’avoir causé l’épidémie.

Sixièmement, les infections physiques ne choisissent pas leurs victimes. Ainsi, la distanciation sociale servant à maîtriser le virus ne doit pas se faire en fonction du statut social des gens. Tous ceux qui souffrent d’une maladie contagieuse devraient s’isoler, même si la personne est une dirigeante comme Marie, comme le roi Ozias ou comme Boris Johnson, premier ministre du Royaume-Uni hospitalisé pour la COVID-19 en avril dernier.

Septièmement (en attente de plus amples études scientifiques), la transmission de certains virus de l’animal à l’être humain pourrait être évitée par le respect de la vie animale, un sujet de législation dans Lévitique et d’autres livres du Pentateuque (Exode 23:19; Lévitique 17:10-12; 22:27, 28; Deutéronome 22:6, 7) et par la restriction de l’alimentation humaine aux créatures dites « pures » que l’Éternel a identifiées comme étant propres à la consommation (Lévitique 11 et Deutéronome 14). De nos jours, le respect de la vie des animaux pourrait comprendre l’évitement de la commercialisation inhumaine de créatures exotiques, comme dans certains marchés alimentaires, et la préservation des habitats des animaux de manière à ce que leur santé ne soit pas compromise et qu’ils demeurent à une certaine distance des humains et de leurs sources d’alimentation.

Huitièmement, Lévitique a un principe global, celui « d’aimer ton prochain comme toi-même » (19:18). Si nous sommes infectés ou possiblement infectés et en attente d’un test, faisons notre possible pour protéger les autres.

Roy Gane est professeur d’hébreu et de langues de la Bible et de l’ancien proche orient au séminaire de théologie adventiste du septième jour de l’Université Andrews, à Berrien Springs, dans l’État du Michigan.


Traduction : Marie-Michèle Robitaille


* This publication is substantially a restatement of my previous article, “Social Distancing to Avoid Contagion,” appearing in perspective Digest 25:3 (2020).

* Cette publication est essentiellement une réitération de mon article précédent, « Social Distancing to Avoid Contagion », paru dans le Perspective Digest, 25:3 (2020).

1 Je remercie Jon Paulien de m’avoir suggéré d’aborder ce sujet durant la pandémie de COVID-19 et d’avoir alors publié une version précédente sur son blogue : https://revelation-armageddon.com/2020/04/leviticus-and-social-distancing/ (le 8 avril 2020).

2 D’un courriel d’Emanuel Millen le 4 juin 2020.

Author Pôle communications

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