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FamilleInternationales

Une réponse mesurée

By 27 novembre 2021No Comments

24 novembre 2021 | Willie et Elaine Oliver, département des ministères de la famille, Conférence générale des adventistes du septième jour | Adventist World

Les remarques incendiaires faites le 13 novembre par un pasteur adventiste du septième jour prêchant à sa congrégation dans le Bronx, à New York (États-Unis) et la fureur des médias sociaux qui a suivi, nous ont amenés à nous pencher sur les intersections vitales de la foi, des relations matrimoniales et de la place publique.

Bien sûr, « les adventistes du septième jour affirment la dignité et la valeur de chaque être humain et décrient toutes les formes d’abus physiques, sexuels et émotionnels ainsi que la violence familiale. »

Le chapitre 5 de l’épître aux Éphésiens — le passage de la Bible sur lequel le pasteur du Bronx s’est appuyé pour étayer ses affirmations — est la preuve par l’exemple de ce qui devrait se passer dans la relation entre un mari et sa femme. Il est essentiel de comprendre le raisonnement de l’apôtre Paul derrière ses conclusions. Paul dépeint en mots ce qui devrait se passer dans les relations matrimoniales de ceux qui professent être des disciples du Christ. Paul déclare dans Éphésiens 5 (BDS) : « Puisque vous êtes les enfants bien-aimés de Dieu, suivez l’exemple de votre Père. Que votre vie soit dirigée par l’amour, de même que Christ nous a aimés et a livré lui-même sa vie à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice dont le parfum plaît à Dieu » (v. 1, 2). « et parce que vous avez la crainte de Christ, vous vous soumettrez les uns aux autres, vous femmes, en particulier, chacune à son mari, et cela par égard pour le Seigneur » (v. 21, 22). « Mais comme l’Église se soumet à Christ, qu’ainsi aussi la femme se soumette en toute circonstance à son mari. Quant à vous, maris, que chacun de vous aime sa femme comme Christ a aimé l’Église : il a donné sa vie pour elle » (v. 24, 25).

Alors que beaucoup passent à côté du message global d’Éphésiens 5 en relevant le verset 22 du segment — « Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur » (LSG) — ils passent souvent à côté du cœur du message qui se trouve au verset 25 : « maris, que chacun de vous aime sa femme comme Christ a aimé l’Église : il a donné sa vie pour elle. » Le message essentiel de Paul concernant les règles d’engagement dans la relation d’un mari et d’une femme — y compris la soumission mentionnée dans le texte — s’articule autour du mari qui aime sa femme comme le Christ a aimé l’Église.

Au cas où il y aurait un malentendu sur ce que Paul veut dire lorsqu’il indique que l’amour doit être la motivation primordiale de l’interaction dans toute relation conjugale, il renforce son propos par une affirmation claire dans 1 Corinthiens 13:4, 5 : « L’amour est patient, il est plein de bonté, l’amour. Il n’est pas envieux, il ne cherche pas à se faire valoir, il ne s’enfle pas d’orgueil. Il ne fait rien d’inconvenant. Il ne cherche pas son propre intérêt, il ne s’aigrit pas contre les autres, il ne trame pas le mal. »

Puisque l’exigence biblique est que les maris aiment leurs femmes comme le Christ a aimé l’Église, certains peuvent se demander : « À quoi ressemble cet amour ? » Une réponse vibrante sur la façon dont le Christ aime nous vient des Évangiles dans le message bien connu de Jean 3:16 : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (LSG).

Et, plus précisément, en ce qui concerne la question délicate des relations sexuelles dans le mariage, et la question de savoir à qui appartient le corps de l’autre – comme le décrivent les déclarations malheureuses faites dans le Bronx – Paul offre sa pensée inspirée quintessentielle sur la mutualité dans le mariage en 1 Corinthiens 7:1-5 : “J’en viens à présent aux problèmes que vous soulevez dans votre lettre. Il est bon qu’un homme se passe de femme. Cependant, pour éviter toute immoralité, il est préférable que chaque homme ait sa femme et que chaque femme ait son mari. Que le mari accorde à sa femme ce qu’il lui doit et que la femme agisse de même envers son mari. Car le corps de la femme ne lui appartient plus, il est à son mari. De même, le corps du mari ne lui appartient plus, il est à sa femme. Ne vous refusez donc pas l’un à l’autre. Vous pouvez, certes, en plein accord l’un avec l’autre, renoncer pour un temps à vos relations conjugales afin de vous consacrer davantage à la prière, mais après cela, reprenez vos rapports comme auparavant. Il ne faut pas donner à Satan l’occasion de vous tenter par votre incapacité à vous maîtriser » (BDS).

Le message de Paul aux maris et aux femmes leur rappelle qu’ils jouent dans la même équipe : ce qui concerne l’un doit concerner l’autre ; ce qui profite à l’un profite aussi à l’autre. Le point central est clair : les maris et les femmes ne doivent pas prendre de décisions unilatérales en ce qui concerne leur relation conjugale. Ils doivent plutôt raisonner ensemble, faire des choix qui seront mutuellement bénéfiques pour le mariage, permettant à chaque partenaire d’être un représentant de Jésus-Christ.

Enfin, l’approche du Christ dans ses relations avec les gens — l’église (son épouse) — est caractérisée par la courtoisie et le respect. Il ne fait pas irruption dans nos cœurs sans notre consentement. Même s’il souhaite une relation avec nous, il attend dehors et frappe à la porte de notre cœur. Il nous demande essentiellement la permission d’entrer. La Bible décrit ce type de relation dans Apocalypse 3:20 : « Voici : je me tiens devant la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je dînerai avec lui et lui avec moi » (BDS).

L’évidence des Écritures montre clairement que lorsque les maris aiment leurs femmes comme le Christ a aimé l’Église, il n’y aura ni violence, ni coercition, ni force. C’est, bien sûr, ce que l’Église adventiste du septième jour croit au sujet des relations entre un mari et sa femme, ou une femme et son mari. Ne nous méprenons pas. Notre destinée éternelle et celle des autres dans notre sphère d’influence en dépendent.


Willie Oliver, pasteur consacré, conseiller pastoral, sociologue de la famille et éducateur certifié en matière de vie familiale, est directeur du département des ministères de la famille au siège mondial de l’Église adventiste du septième jour.

Elaine Oliver, conseillère professionnelle clinique agréée, psychologue de l’éducation et éducatrice certifiée en matière de vie familiale, est directrice associée du département des ministères de la famille au siège mondial de l’Église adventiste du septième jour.

Author Pôle communications

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